Le single "Speed of Light" n'annonçait rien de bon. Mais Iron Maiden a pour habitude de pondre un titre inintéressant (ou horripilant) par album, il n'y avait donc pas de soucis à se faire et il suffisait de patienter pour se faire une idée plus globale. Aujourd'hui, The Book of Souls est là et il faut bien se rendre à l'évidence : les années passent et depuis A Matter of Life and Death, la Vierge de Fer n'a plus su nous enchanter.
Alors que même le très agaçant The Final Frontier échappait au naufrage complet grâce à un dernier tiers salvateur, on ne peut que constater aujourd'hui la vacuité de cette cuvée 2015 : des titres à rallonge qui ne décollent jamais et des mélodies recyclées qui ne font que souligner le manque d'inspiration des Anglais.
Il serait peut-être temps que le mammouth entre au musée pour qu'on l'y admire (car il le mérite, évidemment). Accordons toutefois au groupe d'avoir eu cette fois le bon goût de choisir un illustrateur digne de ce nom. Et allez, "Tears of a Clown" n'est pas si mal. Mais c'est bien tout... et c'est bien triste pour le fan qui assiste au crépuscule des dieux qu'il prie avec constance depuis des années.