J'attendais avec une certaine impatience ce dernier album de Profanatica, entité ancestrale de l'USBM et menée par le renommé Paul Ledney depuis plusieurs décennies. Il faut dire que j'étais un peu resté sur ma faim avec Thy Kingdom Cum.
Bon, soyons honnêtes : d'un album à l'autre, on ne peut pas dire que ce soit la révolution dans le petit monde de Profanatica. Seulement, il y a quand même les compos qui sont plus ou moins inspirées d'un album à l'autre ; sur l'album précité, c'était plutôt moins. En plus, il n'y avait pas ce son typique du combo qu'on retrouve notamment sur Disgusting Blasphemies Against God et Profanatitas De Domonatia (ce que Ledney a fait de meilleur), avec cette basse vrombissante en appui des riffs de guitare.
Avec The Curling Flame..., on retourne à ce type de son et à des compos plus accrocheuses.
Du reste, c'est du Profanatica tout ce qu'il y a de plus classique : Paul Ledney n'a pas appris à chanter ou à taper sur ses fûts d'une autre manière (encore qu'on l'ait déjà vu plus inventif rythmiquement parlant) ; on est toujours dans du black très basique et hautement blasphématoire. Ils n'ont clairement pas réinventé la (leur) poudre.
Ça ne vous aura pas échappé, la couverture a comme un air de déjà vu, genre le premier album d'un certain Immolation.
Je ne vais pas dire que cet album déboîte, parce que ce n'est pas vraiment le cas et que je ne suis pas complètement groupie. C'est du Profanatica comme on l'aime, qui nous caresse dans le sens du poil. Pas de surprise, mais pas de déception non plus.
De toute façon, en ce qui me concerne, Profanatica n'a pas vocation à évoluer, ce n'est pas ce qu'on leur demande. Juste de continuer de cracher à la gueule de Jésus, Marie, Joseph & cie. Amen.
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