Un album pour le moins osé de Yom, clarinettiste versé dans le genre klezmer, toujours armé de son instrument virtuose, mais entouré d'un orchestre électronique où les nappes fusantes, les pulsations lourdes et les voix trafiquées s'entremêlent. Improvisations jazz, mélodies traditionnelles aux touches orientales et rythmiques électronique fusionnent pour accoucher d'un hybride curieux, parfois bancal, assez rebutant à la première écoute, hypnotisant à la longue.
Le premier titre "Rising" résume assez bien le contenu de l'album. Un orgue crissant pose les bases, une boite à rythme donne le départ puis un solo de clarinette aussi frénétique que mélancolique surgit... Rapidement tout s'emballe pour inviter l'auditeur à rejoindre la transe proposée par ce "The Empire of Love" douze morceaux durant.
Défrichant de nouveaux sentiers plutôt que de parcourir ceux déjà empruntés, Yom prend un risque conséquent mais se fait manifestement un petit plaisir communicatif.