Bref, vous l'aurez compris : The Fates, c'est la sauvagerie bête et méchante. C'est bourrin, c'est malsain, ça chope la gorge d'emblée et puis s'en va tout aussi vite. Pas surprenant pour deux sous mais blindé jusqu'à la moelle de diverses croustillades sonores qui trouvent grâce aux oreilles (le riff « Feared And Adored » bon sang !) une fois l'homogénéité de façade estompée. En cela, la décision d'avoir choisi une courte durée est vraiment judicieuse. Ce n'est pas forcément révélateur d'une forme de fainéantise de la part de ses géniteurs, c'est surtout que la sauce n'aurait sans doute pas eu le même impact si on l'aurait étirée sur dix à quinze minutes de plus. Au final, deux problèmes à signaler : une prod' un brin trop compressée d'une part mais surtout de ne sortir que maintenant, en 2020. C'est qu'il serait sorti au début des années 90, Witches n'aurait pas eu forcément à rougir face à un Reign In Blood et The Fates aurait sans doute fait partie des albums cultissimes bien de chez nous qui traversent les années avec éclat.
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !