J'ai longtemps cru que Lost in Space était le premier album officiel de Pyramid. Jusqu'à ce jour de début 2014 où, occupé que j'étais à remplir sa discographie sur SC, je tombe sur un EP dont je n'avais jamais entendu parler : The Hall.
Un simple petit coup d'œil à la tracklist m'informe cependant qu'il ne contient aucun titre que je ne connaisse déjà : ils font tous partie des débuts de l'artiste, un temps pas si lointain où on s'échangeait ses tracks sur MSN en se disant "ouaw t'as vu Pyramid c'est pas mal quand même, il fait des trucs super cool au niveau des sons et tout". Bien avant qu'il se fasse débaucher par Kitsuné donc, l'époque où il distribuait encore ses tracks gratuitement pour se faire connaître. Bref, ses débuts quoi.
Et si on retrouve désormais cette compilation gratuitement sur Deezer, ou en payant sur iTunes, autant dire qu'elle n'en vaut pas moins le coup : on y retrouve tout ce qui fait la particularité de Pyramid, à savoir des enchaînements de sons divers, tantôt violents, tantôt doux, à des lieues des productions formatées de l'électronique grand public actuelle.
C'est juste incroyable le nombre de sons différents que ses morceaux peuvent produire en 5 petites minutes, tout en formant un ensemble cohérent et qui signifie quelque chose. A ce petit jeu, 7 Suns et In Charge sont très fortes, mais c'est indéniablement Dark Night qui fait la différence. Assez impressionnant. Solar respecte le même genre de schéma, mais comporte dans sa partie centrale une partie un peu plus électro, à laquelle j'adhère moins.
Néanmoins, le petit chef d'œuvre de cet EP reste pour moi See You In The Other Side, un morceau qui me parle énormément, et qui a le don de me faire voyager, de m'emmener je ne sais où, de l'autre côté peut-être. Et c'est d'ailleurs cette track qui résume le mieux ce que j'aime le plus chez cet artiste Français : il me fait voyager. En l'écoutant, je ferme les yeux, casque sur les oreilles, et je voyage. Par-delà les forêts, les montagnes, dans l'espace ou dans des mondes abstraits indescriptibles. Un don assez rare, qu'il est d'ailleurs en train de perdre je trouve dans ses dernières productions.
Seule tragique et inexplicable absente de cette compilation : Midnight, bordel. Toujours une de mes tracks favorites même après des années à écouter le bonhomme, et n'existant plus nulle part ailleurs que sur quelques disques durs de fans. Elle méritait mieux. Alors si tu me lis l'ami, toi qui passe de temps en temps sur SC, il est temps de retravailler cette track et de la sortir officiellement OKAY ?!
Bref, un très bon album pour découvrir Pyramid, même si à titre personnel je lui préfère tout de même les deux suivants.