Deuxième album de Calabrese, écrit visiblement dans l'effervescence du premier. 2007, la scène horror punk est en train de se réveiller on voit apparaître un paquet d'émules des Misfits, même dans des coins reculés d'Ecosse avec Karloff ou en nouvelle-zélande avec les affreux mais talentueux Horror Story. Calabrese, pendant ce temps, continue son bonhomme de chemin en ne bougeant pas d'un pouce son style, mais juste en l'affinant encore un peu plus.
On est toujours sur la même tambouille que 13 Halloweens, c'est vraiment similaire en tout points à l'exception que l'écriture est encore plus maîtrisée et que les frangins sont bien plus sauvages : le chant est presque hurlé par moments, la vitesse est bien plus élevée et les titres encore plus tubesques. L'album renferme d'ailleurs le premier gros carton de Calabrese avec le titre Voices of the Dead, avec son refrain interminable tout en vocalisations hurlées et sa batterie groovy à souhait qui rappelle beaucoup plus les grands moments du deathrock que le punk rock classique (quelque chose que le groupe va de plus en plus utiliser d'ailleurs... on y viendra.).
Si on continue l'inévitable comparaison avec les Misfits, on pourrait dire que c'est un peur leur Earth AD. Plus sauvage, plus sombre, plus tubesque. Des titres comme Saturday Night of the Living Dead, Death Eternal ou Vampires Don't Exist et son lead mi-surf mi-Dead Kennedys sont des classiques et ça vous fera autant chanter que dodeliner de la tête (coupée).
Même constat que pour 13 Halloweens, c'est difficile de parler d'un disque qui fonctionne juste parce qu'il est diablement bien exécuté. J'aurais tendance à conseiller ce Traveling Vampire Show plutôt que le premier pour débuter ceci dit, les frangins prenant de la confiance et annonçant beaucoup plus la couleur de leur son sur ce disque.