Ah, voici le retour d’Ares Kingdom. Petit rappel historique, il s’agit d’un combo death/thrash né en 1996, après la séparation du trio Order From Chaos : Pete Helmkamp s’est rapproché de Gene Palubicki pour fonder Angelcorpse et les deux autres (Mike Miller et Chuck Keller) ont donc monté Ares Kingdom. Alex Blume (aussi dans Blasphemic Cruelty) les a rejoints en 2001 au poste de bassiste/vocaliste.
On pourrait même dire que l’entité que fut Order From Chaos se retrouve répartie précisément dans ces deux groupes : d’un côté, le black metal et la bestialité chez Angelcorpse et le côté plus mélodique et le death/thrash chez Ares Kingdom.


Après deux albums de très bonne facture, ce dernier s’est fait sa place dans la scène extrême avec une personnalité bien affirmée, comportant les hurlements reconnaissables de Blume, la frappe lourde et implacable de Miller et les solos ciselés de Keller.


Avec The Unburiable Dead, on retrouve avec grand plaisir le même Ares Kingdom de toujours, celui avec son riffing puissant et inspiré et cette aura martiale qui fait honneur à son patronyme.
Le groupe est capable de pondre des morceaux longs et tout aussi passionnants, grâce à des riffs accrocheurs (en témoigne d’entrée de jeu le premier morceau) inspirés du brutal thrash teuton mais aussi du heavy metal, des solos brillamment exécutés par Chuck Keller et avec cette même touche heavy et mélodique, des rythmiques appuyées et variées, fuyant toute forme de linéarité.


Par rapport aux deux précédents, je dirais que celui-ci se rapproche peut-être plus du premier que du second, Incendiary ayant opté pour une formule légèrement plus brutale et moins mélodieuse. Mais l’essence du groupe est demeurée la même tout au long de sa carrière, de même que le son, toujours aussi agressif.
Pas de temps mort ni de baisse de régime sur cet album, qui passe comme une lettre à la Poste sur ces quelque quarante-cinq minutes.


Les thématiques des paroles sont axées sur la Première Guerre Mondiale, chaque morceau abordant un aspect différent de cette période sombre de l’Histoire, avec une construction logique.
Le livret est apparemment bien garni, avec pas moins de douze pages et en couverture une œuvre du peintre George Gosz (1893-1959).


Un autre très bon album dans la discographie irréprochable du combo américain, avec toujours des produits finis avec soin, autant dans la composition et l’exécution que dans la réalisation de l’objet que vous tiendrez dans les mains, j’espère. Une valeur sûre.


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Man_Gaut
7
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le 7 oct. 2015

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Man Gaut

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