Le combo suisse n'aura pas tardé à nous proposer ce second épisode de To The Great Monolith. Autant le dire tout de suite : les deux albums n'ont à peu près en commun que le nom. Autant le premier volet faisait dans la bouillie sonore, ambient et noisy, sans réelle structure, autant celui-ci fait clairement dans le black doom, avec des riffs à peu près identifiables, des morceaux longs et hypnotiques comme le veut le style.
L'ambiance est par contre toujours aussi travaillée et ce second jet met tout autant mal à l'aise que son aîné, entre les riffs torturés, vicieux et le chant possédé, multiple et extrêmement versatile (il y a même du chant clair).


Mais c'est réellement la section rythmique (la batterie, parce que la basse est inexistante) qui permet de se retrouver dans ce foutoir. On est assez loin de la linéarité, comme l'illustre le second morceau sur lequel le batteur se permet un petit pont freestyle. Qui plus est, on peut régulièrement entendre des parties blastées.
La partie ambient se situe principalement en début et fin des morceaux et ajoute une belle couche à la dimension cauchemardesque de la musique.


Le fait d'avoir scindé cet album en quatre morceaux permet de le rendre un peu plus digeste que le premier. Il eut été vain de tenter de refaire la même chose, c'est bien mieux ainsi. Et même si j'apprécie les expérimentations sonores en metal extrême, j'ai tout de même une préférence marquée pour les œuvres un peu plus construites.


Encore un combo qui a réussi le tour de force de changer sa forme sans altérer sa nature profonde. Cet album se révèle tout à fait écoutable sur le long terme, le temps d'adaptation à sa nouvelle formule étant écourté par rapport au premier jet. On apprécie le riffing presque autant que l'ambiance développée ici.
Death. Void. Terror. continue de surprendre et possède indéniablement une forte personnalité qu'on n'a décidément pas fini de découvrir au fil des sorties. La suite s'annonce déjà passionnante.


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Man_Gaut
8
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le 17 mars 2020

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Man Gaut

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