Triumph and Power est le septième album de Grand Magus, suivant la ligne heavy teinté de doom des deux albums précédents, Hammer of the North et The Hunt. Avec un titre comme celui-là, on a intérêt à assurer, et force est de constater que l'essai est transformé.
L'ouverture sur On Hooves Of Gold nous met de suite dans le ton, après une intro épique, sans trop en faire ( la marque des grands ), avant d'enchainer sur un rythme de galop, lent et sourd, un riff d'une simplicité déconcertante, mais joué avec conviction, avant un refrain porteur, théâtral et bourré de feeling.
Et c'est là la recette de bon nombre des titres de cet album, épiques, guerriers, la plupart du temps assez peu complexes dans la construction des structures et parties instrumentales, mais faisant preuve d'un sens du songwriting qui frôle souvent le génie.
Côté solos, on est pas dans la démonstration, et bon sang que c'est chouette ! Toujours sans trop en faire, JB nous envoie en pleine face des mélodies sans fioritures, facilement mémorisables, qui font mouche systématiquement.
Le seul reproche que j'aurais contre cet album est le morceau Dominator, bon, mais sonnant assez générique et peu inspiré comparé au reste de l'album.
Mais si j'ai pointé du doigt ce point noir, je me dois de montrer le côté face, à savoir The Hammer Will Bite, où Grand Magus donne une leçon de heavy metal, et je pèse mes mots, morceau ciselé dans le meilleur acier qui finit l'album avec majesté, nous faisant sentir qu'il faut compter avec Grand Magus !
S'il ne fallait en retenir que trois, écoutez ( ça reste mon avis ) The Hammer Will Bite, parce que, The Naked and The Dead, pour son refrain, mais pas que... Ainsi que le titre éponyme, martial, encore une fois, avec un refrain qui fait pousser la barbe et l'épée, voilà. Mais sachez que le reste de l'album est au moins aussi bon, de bout en bout, et possède, comme dit plus haut, un final de haute volée.
Ca n'invente rien, mais ça n'en a pas la prétention, Grand Magus fait ce qu'il sait faire, et le fait mieux que bien.