Bien...bien...parlons des choses qui fâchent maintenant vous voulez bien ?
Dans ma critique sur l'album précédent d'Eric Carr, je terminait en disant qu'il était peut-être d'un goût douteux et qu'il ne servait qu'à se faire un peu de fric au passage. Unfinished Business est sensé combler ce sentiment d'inachevé mais sortir un autre album posthume 20 ans après la mort d'Eric, ça sent le pourri ! On reprend les mêmes et on recommence avec une seconde compilation de titres inachevés et autres démos.
Vous vous souvenez de la pochette de Rockology. Là c'est la même, sauf que cette fois Eric est dans son costume complet du renard, maquillage, méga-touffe et fourrure qui va avec. Le tout agrémenté d'une police d'écriture encore plus dégueulasse que celle de l'autre compile.
Avant de parler des chansons une par une comme je fais d'habitude, il faut savoir que le CD est parsemé des très courts extraits d'interview. A plusieurs reprises, on entend Eric raconter de petites anecdotes sans grand intérêt sur un album, surtout quand c'est aussi court.
Donc, l'album s'ouvre sur Just Can't Wait. La chanson était déjà présente sur Rockology mais cette fois on a le droit à des paroles (non pas écrites par Carr mais par Nick Clemente...qui ?). Le chanteur de Danger Danger, Ted Poley, prête ici ses cordes vocales. J'aurais préféré Paul Stanley mais on peut pas tout avoir.
Il m'est impossible de juger correctement Trouble Inside You. La qualité d'enregistrement est absolument dégueulasse, c'est honteux de vendre ça.
No One's Messin' With You est un démo de Little Caesar, présente sur l'album Hot In The Shade de KISS. Elle n'apporte rien de plus à la version originale, la version appelée Ain't That Peculiar présente sur le coffret Boxset est bien plus recommandée.
Car Jam 1981 n'a même pas sa place sur cette compile ! Il s'agit d'une reprise du titre présent sur Revenge, le tout joué par un groupe absolument inconnu ZO2. Qui sont ces mecs ?! Sérieux !
Shandi est une reprise de KISS, interprétée par un Eric Carr qui chante particulièrement faux. C'est une version ré-instrumentée de ses auditions pour le Bisou.
All Hell's Breakin' Loose est une autre hérésie des ZO2...quiiiiiiiiiiiiii ?!
Dial L For Love est une démo encore sous un stade instrumental. On dirait quelque chose de l'époque Asylum de KISS. Mais bon le son est plus que moyen.
Elephant Man est la dernière composition signée Carr avant sa mort. Il n'a écrit que les paroles, Nick Clemente (ou Clements, j'ai vu les deux) et Bob Gilmartin ont ensuite ajouté une musique. Tout d'abord...quiiiiiiiiii ?! Et ensuite, bon c'est intéressant mais si ça se trouve la chanson aurait été très différente avec Eric, qui sait.
Mignight Stranger est à nouveau une piste instrumentale d'une chanson non terminée. La qualité sonore est loin d'être au top.
Cette version d'Eyes Of Love est remarquable...remarquablement mauvaise. Sur Rockology c'était plutôt cool mais cette version manque de punch à cause de la nouvelle instrumentation. Bref je comprend pas l’intérêt de l'avoir ajoutée sur cet album surtout comme ça.
Through The Years est bien plus passionnant. Il s'agit d'un mix de différents solos de batterie, venant d'Eric Carr heureusement !
I Cry At Night est sûrement le seul vrai intérêt de cette compilation. En 1967 on découvre un jeune Paul Caravello à la tête des Cellarmen. Eric ne fait que débuter, à la fois au chant et à la batterie, bien loin d'être le renard au sein du Bisou.
Mais bon dans tout ça, y-a-t-il un véritable intérêt derrière ce objet ?
Honnêtement pas vraiment. Il y a deux trois trucs à retenir mais voilà c'est tout. Pour moi c'est plus une belle arnaque qu'un véritable hommage. Bruce Kulick avait peut-être de bons sentiments, mais là...Loretta Caravello, la sœur d'Eric, devait sérieusement avoir besoin de remplir son compte en banque. C'est digne de l'album Michael, premier album posthume du King Of Pop. Souvenez-vous, sur la moitié des chansons c'était même pas lui !
Même les fans hardcore de KISS devrait éviter cette compilation.