Le Rock'a'Sallie

Sallie Ford et son trio de musicos nous revient avec un deuxième album mieux que le premier qui est bien.

Dès le premier titre, j’ai fait faire une pirouette à ma danseuse, au-dessus de ma tête.

Depuis, nous ne cessons pas de tournoyer, virevolter au son du bon vieux temps du rock'n'roll : c'est une succession de titres teigneux au format court, comme à l'époque. Oui mais quelle époque !
La Ford est dans le rétro et ses mauvais garçons affirment une modernité anachronique : il n’est pas étonnant d’entendre les échos de guitare de Link Ray et de tout le barda rockabilly.

Après avoir nous avoir narré des histoires de petits boulots et de déboires dans les bars dans son premier album (http://www.senscritique.com/album/Dirty_Radio/critique/10264385), la jeune fille à lunettes règle ses comptes aux mecs.
Des histoires de cul, le genre vite fait à l’arrière d’une Mustang et de la picole à l’avant d’un pick-up.
Je dis une Mustang comme j'aurais pu dire une Ford, parce que ça déboule sévère : les guitares se sont énervées, la rythmique s’est endurcie et la voix se fait plus aguicheuse : “Il est temps qu’une fille infiltre le monde masculin du rock’n'roll et le chope par les couilles.”

Et ça fait du bien ! (chose rare chez un mec !).

Ouais du cul, car elle est bien capable de me rendre mes pulsions libidineuses alertes.

Encore un bon disque de notre temps qui redonne des couleurs vives au bon vieux rock’n’roll.
Encore un disque qui va tournoyer sur ma platine comme un bon vieux rock’n’roll.