Versus All Gods
6.8
Versus All Gods

Album de Impiety (2019)

Enfin un nouvel album d'Impiety, qui n'avait fait que du remplissage depuis Ravage & Conquer, enchaînant compilations, albums live et splits hommage. Il y a bien eu l'EP The Impious Crusade, mais comme je l'ai laissé entendre, il n'y avait pas vraiment à s'attarder dessus.


Shyaithan, en fondateur et leader incontesté du groupe, peut souffler les trente bougies du groupe cette année en toute quiétude, puisque sa rage semble inextinguible. Il a (forcément) un peu remanié le line-up depuis 2012, avec l'arrivée de deux nouveaux gratteux qui ont une certaine expérience.


On retrouve le rouleau compresseur qu'on a l'habitude d'entendre, belliqueux et conquérant dans le style hybride black/death/thrash qui a fait sa renommée tout le long de sa carrière. Le son est énorme, plus que jamais ai-je envie de dire ; et cela sied parfaitement au propos. Ça va, comme toujours, très vite et ça frappe très fort. Après une intro symphonique un peu pompeuse, le groupe ne perd plus de temps et balance une première bombe, un peu comme le démarrage de Ravage & Conquer d'ailleurs. Finies les expérimentations foireuses à la Worshippers Of The Seventh Tyranny, on va droit à l'essentiel : l'ultra violence blasphématoire.

Il est à noter que les morceaux sont bien plus concis que sur l'album précédent, un seul atteignant péniblement les cinq minutes pour une durée totale en-dessous des quarante minutes. Pour mémoire, il n'est pas rare qu'une compo d'Impiety dépasse les six minutes.


Versus All Gods n'a pas le côté thrashy très prononcé de Ravage & Conquer, ni le côté chaotique de Terroreign ou Skullfucking Armageddon. C'est de la violence propre et maîtrisée. On pense de moins en moins à Angelcorpse au fil du temps, ce qui n'est pas plus mal.


Une réussite de plus pour ce poids lourd du metal extrême, dans sa zone géographique et bien au-delà. De mon point de vue, Impiety n'a jamais vraiment sorti de chef-d'oeuvre incontournable (bien qu'on n'en soit pas loin avec Terroreign ou Paramount Evil) mais la somme d'albums d'excellente facture et la longévité du combo singapourien forcent l'admiration.


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Man_Gaut
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Man Gaut

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