Le groupe Absentia Lunae présente des caractéristiques assez typiques de pas mal de groupes habituels du label ATMF (Aeternitas Tenebrarum Musicae Fundamentum, pour rappel) : il est italien, a un nom en latin et pratique un Black Metal assez sophistiqué. Bon, ils ne sont pas tous italiens, mais les noms latins reviennent souvent, ce qui n’est pas illogique en regardant le patronyme du label.


Venons-en à ce dernier album d’Absentia Lunae.
Ceux qui connaissent leur précédent Historia Nobis Assentietur ne seront pas surpris avec ce dernier, qui n'est finalement que doté d'une meilleure production : les Italiens reprennent la même formule que précédemment et poursuivent toujours un peu la voie tracée par le Mayhem nouvelle formule, avec un Black Metal véloce axé sur un riffing mis en avant et assez recherché, qui s’est éloigné quelque peu des ambiances orthodoxes des débuts pour adopter une attitude plus martiale et élitiste, au risque de tomber par moments dans le pompeux.
C’est le cas chez Absentia Lunae, qui propose à l’occasion un chant clair tantôt chevrotant et plaintif, tantôt solennel, pas toujours très juste et c’est bien ça le problème.
Du reste, les autres musiciens sont excellents et livrent quelques passages mémorables de Black Metal moderne et élaboré.


Côté ambiance, on se situe entre du purement martial, de légères teintes futuristes (je pense notamment à l’outro et à quelques samples et effets disséminés tout au long de l’album) avec un soupçon de mysticisme voire d’occultisme. On retrouve aussi parfois les ambiances froides et mécaniques d’un Thorns.
A peu près aussi complexe que leur musique finalement, qui demeure malgré toute assez directe et immédiate.


Au final, un disque intéressant et finement réalisé. Je n’arrive simplement pas à m’immerger totalement dans cet album jusqu’au bout. C’est peut-être la longueur des morceaux, ou alors les quelques passages en chant clair tout moisis, ou encore l’intensité inconstante. Peut-être aussi que ce style de Black Metal n’est pas trop dans mes goûts.
Il n’atteint pas l’excellence à mes yeux, mais présente un niveau de maîtrise suffisant pour qu’on daigne y jeter une oreille.

Man_Gaut
6
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le 27 sept. 2015

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Man Gaut

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