Who Built the Moon arrive après As You Were du frangin Gallagher, Liam, la tête de noeud attachante qui croira dur comme fer en son projet Rock'n Roll, qu'importe s'il n'a rien d'original ou s'il ne renouvelle rien. Il s'attarde à faire le job et de combler les oreilles d'amateur de bon rock FM puissant et bien calibré à la production léchée.


Who Built the Moon de Noël Gallagher va dans une direction artistique beaucoup plus perchée, électronique et psychédélique que son album précédent et se détache clairement de l'ère Oasis, si l'on met de côté cette surcouche d'effets en tout genre faisant passer la voix de Noël au second plan, dans l'anonymat le plus complet. N'importe quel chanteur pop aurait pu poser sa voix dessus. N'importe quel riff aurait pu appartenir à un guest de qualité (ici Johnny Marr sur"If Love Is the Law" que j'aurais crû plutôt sur le très Smiths et génial "Black & White Sunshine" mais passons), à la limite Paul Weller sur le second titre n'apporte rien même s'il est catchy et délicieusement psychédélique.


Reste que du haut de son Holy Mountain, Noël se regarde le nombril et se la joue "album d'auteur" à la Coldplay qui était déjà une caricature de son art depuis Viva la Vida : surcouche de production, morceaux instrumentaux ou interludes aux titres peace, final à la gratte sèche sur fond de "Okay take one" pour montrer qu'ici c'est du rock "vrai" et brut. Mais non, Who Built the Moon fait plus figure d'ovni à mi-chemin entre Oasis et les expérimentations électro-dance de Tame Impala et qui confirme que Noël Gallagher, caché derrière l'excuse des montagnes de coke et des pétages de plomb de son frère est bien l'unique responsable du chaos sonore de Be Here Now, qu'il reproduit ici tranquillement à fond de surcouches et de vacarme sonore achevé. On serait presque étonnés d'en redemander, c'est ce qui fait le véritable intérêt du disque.


Après tout sont ici convoqués pele-mêle de références, de l'intro surfant sur The Dark Side of The Moon, sur un Beautiful World très Coldplay, un Black & White Sunshine conviant The Smiths et le Start Me Up des Stones, la basse de Come together des Beatles sur Be Careful What You Wish For, liste non exhaustive.

XavierChan
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le 27 nov. 2017

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