Jarro Raphael est à la base une personne très impliquée dans la scène extrême australienne et a mis sur pied en 2010 son one-man band, Impious Baptism.
Vu le pedigree du gars et le nom du groupe, on s'attend à du gros black/death bien gras comme les Australiens savent bien le faire.
Bingo! Après une petite démo et un EP particulièrement barbares, son premier album Wrath of the Apex Predator sort chez Hells Headbangers(HH), grand spécialiste de ce genre de musique délicate.
Très beau graphisme de pochette, sobre et classique mais très soigné ; c'est déjà engageant.
Aux premières écoutes, la musique paraît tout à fait conventionnelle et pas spécialement marquante ; si ce n'est que l'intro est faite à l'envers (blast bourrin d'abord et clavier dark ambient après) et que certains morceaux sont "outroduits" plutôt qu'introduits.
En insistant un peu, on découvre des riffs finalement assez percutants, simples mais vraiment efficaces, comme sur le dernier Temple of Necromancy qui poutre sévère. La variété du disque vient essentiellement des passages ambient, tantôt en nappes de clavier graves à faire peur, tantôt dans les aigus, tantôt en percussion.
Jarro Raphael est batteur à la base et ça s'entend, car la précision est au rendez-vous.
La production a fait un bond en avant depuis le dernier EP, ce qui n'est pas rédhibitoire pour instaurer une ambiance occulte ; peut-être que ceux qui ont apprécié le black/death cru des débuts seront-ils déçus par l'amélioration du son, mais ça reste très "organique".
Une excellente sortie HH qui montre que l'absence totale d'évolution dans le style n'empêche pas à très bons albums de voir le jour. Je suis moi-même étonné de trouver autant de disques de qualité malgré la quantité de groupes qui officient aujourd'hui dans le genre.
Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com