Cet album avait permis aux Stones de revenir avec de nouveaux titres, pour la 1ère fois depuis 8 ans. Sauf que « Bridges to Babylon » en 1997 était plus courageux et plus intéressant. Ici, rien n’est désagréable, le groupe a fini ses bidouillages électro ou dance comme il a pu le faire dans le passé, pas si glorieux que ça, et il semble revenir à plus de simplicité, voulant renouer avec "Some Girls" de 78, un des derniers très bons albums de cette bande de vieux briscards. Rien ne décolle réellement, les Stones jouant la carte de la nostalgie sans se cacher. Quelques morceaux sont bons sans être renversants, à savoir "It Won’t Take Long", "Driving Too Fast" et "Look What the Cat Dragged in", qui voient les Stones remettre leurs doigts dans la prise électrique. Keith semble en retrait mais nous sort 2 ballades correctes, "This Place is Empty" et "Infamy". Les sessions ont été particulières, Ron Wood étant souvent absent et ne jouant que sur 10 titres et c’est à ce moment-là que les musiciens ont appris le cancer de la gorge de Charlie Watts.

Ils ont continué envers et contre tout, Mick assurant la batterie sur de nombreuses prises, Charlie réenregistrant ses parties plus tard. Ce qui fait que sur de nombreux morceaux, ce sont Mick et Keith qui assurent chant, guitare, batterie, claviers et basse ! Si je veux être honnête, j’avais bien aimé cet album lors de sa sortie (peut-être le plaisir de retrouver les Glimmer Twins ?) mais 20 ans plus tard, ça ne fait pas partie des albums stoniens que je réécoute souvent, sans doute trop consensuel, pas assez surprenant, voulant surfer sur le son plus jeune de l’époque avec l’aide de leur producteur Don Was (les Franz Ferdinand, Stereophonics, Black Keys ou encore White Stripes qui cartonnaient et qui sont tous un peu leurs enfants). Un album des Stones de « milieu de gamme » serait-on tenté de dire, ni déshonorant, ni passionnant, surtout quand on pense à ceux des sixties…L’album a plutôt bien marché mais c’est surtout la tournée qui a suivi, durant 2 ans, qui a été la plus lucrative de toute leur carrière !

JOE-ROBERTS
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le 3 nov. 2024

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