« Alice in Chains » est sans nul doute l’album le plus sombre, le plus torturé et le plus malsain de l’histoire de la légende de Seattle.
Malgré quelques virulents sursauts métalliques comme « Again » ou « Grind », le coté dépressif et malsain semblent ici avoir définitivement gagné la partie.
La grâce se fait moins aérienne, le bel oiseau à l’aile brisée gisant au sol et se résignant à présent à une mort à moyenne échéance.
Difficile d’accès et par moment pénible par à supporter en raison de sa noirceur étouffante et contagieuse, « Alice in Chains » n’en demeure pas moins une œuvre fascinante, comme peut l’être l’ultime voyage d’un groupe d’expéditeurs qu’on regarde s’enfoncer dans les ténèbres d’une jungle impénétrable tout en sachant dans son for intérieur qu’on ne les reverra jamais.
Le livre se referme donc sur une carrière météorique d’un groupe qui en seulement quatre albums studio étalés sur cinq ans aura marqué l’histoire de la musique rock de son empreinte unique, mélange de souffrance violente, de renoncement mélancolique et de purs moment de grâce lumineuse transcendant un insoluble mal être.
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