Alice & June
Après Paradize, j’ai voulu découvrir Alice & June, et dès les premières écoutes, j’ai tout de suite senti que cet album me parlait plus. Plus rock, plus énergique, il adopte une approche plus brute qui me plaît davantage. On sent qu’Indochine a voulu aller encore plus loin dans l’exploration de sonorités plus électriques, et dans l’ensemble, c’est une réussite.
Dès les premières chansons, l’album frappe fort. Alice & June ouvre le bal avec une énergie immédiate et un riff efficace, donnant le ton pour ce qui suit. Les morceaux comme Ladyboy, Adora, Pink Water et Sweet Dreams poursuivent sur cette lancée avec des refrains percutants et une ambiance intense qui accroche dès le départ. Ces six premiers morceaux sont clairement le point fort de l’album : ils dégagent une vraie cohérence et un dynamisme qui donnent envie d’y revenir.
En revanche, je trouve que l’album s’essouffle un peu dans sa seconde partie. Après un départ aussi solide, certains morceaux me semblent un peu moins marquants, plus inégaux. Il y a toujours de bons moments, mais on ressent un léger creux au fil de l’écoute. Peut-être est-ce dû à la longueur de l’album, qui s’étire sur 19 pistes dans son édition complète. Certains titres auraient peut-être pu être écartés pour garder un ensemble plus compact et plus percutant.
Cela dit, j’aime beaucoup le concept qui lie Alice & June, cette idée de dualité, d’histoire en fil rouge tout au long de l’album. Il y a une vraie identité qui se dégage du disque, une ambiance sombre et onirique, tout en restant accessible.
Au final, Alice & June est un album que je préfère à Paradize. Plus rock, plus direct, avec une première moitié vraiment excellente, même si la seconde partie me convainc un peu moins. Un disque bien construit, avec une identité forte, mais qui aurait pu gagner en impact avec une sélection plus resserrée de titres.
Verdict : 7/10. Un album puissant et accrocheur, même s’il perd un peu en intensité sur la durée.