Critique de All par François Lam
Plus de vingt ans après Amélie Poulain, on peut le dire, Yann Tiersen a perdu le mojo. A quelques rares exceptions près (le joli L’Absente, son duo avec Shannon Wright, l’album Dust Lane où il...
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le 4 mai 2019
Plus de vingt ans après Amélie Poulain, on peut le dire, Yann Tiersen a perdu le mojo. A quelques rares exceptions près (le joli L’Absente, son duo avec Shannon Wright, l’album Dust Lane où il sortait de sa zone de confort), le talent du breton s’est dilué dans un brouillard musical indéfini, entre ambient soporifique, post-rock balisé et néo-classique paresseux.
Si cette nouvelle production touche parfois du doigt une étrange beauté (« Usal Road », les premières mesures de « Koad », « Pell », « Aon »), celle-ci reste tristement éphémère. En dépit de titres de disques de plus en plus grandiloquents (après Skyline et Infinity, le pachydermique ALL donc), la musique de Yann Tiersen n’est pas devenue prétentieuse, au contraire ; on sent même le compositeur français sans cesse sur la pédale de frein, comme s’il craignait que sa virtuosité de multi instrumentiste (évidente) prenne le pas sur un minimalisme très à la mode, mais souvent barbant.
Pourtant, c’est définitivement quand ses penchants orchestraux se découvrent qu’on sent Tiersen réellement à l’aise, et par voie de fait, le plus expressif.
Créée
le 4 mai 2019
Modifiée
le 14 juin 2024
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