Après Eye in the sky, passez par Ammonia Avenue

Après le succès retentissant qu'a été "Eye in the sky", Alan Parsons et Eric Woolfson se dirent que ce qu'ils avaient produit comme son, c'était pas si mal. Du coup, ils décidèrent logiquement d'exploiter la faille qu'ils venaient de créer. C'est ainsi qu'ils s'attelèrent à la création de cet "Ammonia Avenue". A l'origine, les deux hommes désiraient sortir un double album, ce qui ne se fera finalement pas et l'album "Vulture Culture", qui sortira l'année suivante, contiendra en grande partie les compositions destinées à ce double album.

Quid de "Ammonia Avenue"? L'album se rapproche évidemment d'avantage de "Eye in the sky " que de "Tales of mystery and imagination". En ce sens, c'est une approche rock et pop qui est privilégiée. Le disque s'ouvre avec "Prime Time", qui est une superbe chanson de pop très efficace chantée par Eric Woolfson (qui curieusement apparait sur pas mal de morceaux après le succès de l'album précédent...) avec de très beaux passages à la guitare et une rythmique entrainante. "Let me go home" est une chanson déjà un peu plus rock bien dans l'esprit année 80 et qui s'écoute plutôt bien.
Les 2 chansons suivantes sont malheureusement bien en dessous de ce que le Project a pu produire jusqu'alors. "One good reason" est une chanson synthétique au possible qui ennuie plus qu'autre chose, ce n'est pas spécialement plaisant à écouter. "Since the last goodbye" n'est guère mieux lotit, puisqu'il s'agit d'une ballade plutôt sirupeuse que les chœurs sont loin d'embellir, bien au contraire. C'est loin d'être harmonieux.
Et pourtant, la chanson qui suit, "Don't answer me", est le second plus gros succès du groupe. Il s'agit d'un superbe morceau pop parlant d'une séparation amoureuse à grand coup de castagnettes, de chœurs qui, eux, sont harmonieux et de solo de saxophone qui offre une réelle émotion. Le tout chanté par Eric Woolfson (encore une fois). Il s'agit bien sûr du hit de l'album.
"Dancing on a highwire" est ensuite une chanson offrant quelques bons passages à la guitare et une rythmique à la batterie très plaisante, tandis que "You don't believe" est une sorte de chanson rock synthétique assez sympa, même si plutôt simpliste.
"Pipeline" est, quant à lui, le morceau instrumental de l'album (chaque disque de APP se doit d'en avoir un). Encore une fois, le morceau accueille avec joie le synthé sur un mode répétitif, habillé par quelques passages de basse et surtout de saxophone, qui décidément, offre toujours un petit quelque chose en plus dans ces compositions. Au final, un bon morceau instrumental donc.
Enfin, le disque se clôture avec la chanson éponyme "Ammonia Avenue", qui ressemble un peu au "Silence and I" de "Eye in the sky". C'est encore une fois Eric Woolfson au chant et comme pour l'autre chanson, nous avons le droit à un morceau très bien orchestré avec toutes sortes d'instruments à corde et à vent qui donnent un joli moment d'émotion.

En somme, le Project se dirige encore un peu plus avec cet album vers des sons plus commerciaux que les précédents. Mais ça marche plutôt bien. Certes, il n'y a plus tout à fait la même recherche musicale qu'auparavant, mais le son reste toujours très bon et il s'agit d'un bon petit album année 80, de qualité et qui s'écoute toujours bien.
TheNetoFox
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le 2 oct. 2014

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