J’ai eu à peine le temps de digérer Ecdysis, ce chef-d’oeuvre qui fait rentrer Horrendous dans la cour des grands en ce qui me concerne, que revoilà déjà un nouvel album du groupe.
Comme on peut s’en douter vu le peu de temps séparant les deux albums, ils ne sont pas très différents : c’est au même Subterranean Watchtower Studios de Damian Herring (vocaliste/guitariste et producteur de renom à présent) que le disque a été enregistré – de manière plus condensée que les précédents albums, selon les dires des membres du groupe -, la couverture (pas géniale, mais bon…) est aussi signée Brian Smith, le style pratiqué est sensiblement le même. Et c’est bien entendu le même label.
En fait, on a l’impression de prime abord que ce sont les morceaux supplémentaires d’Ecdysis qu’on retrouve, ceux qui n’ont pas été inclus non pas pour leur moindre qualité mais pour des raisons de concision.
Car Anareta est aussi sensiblement du même niveau que son excellent prédécesseur : à peine les premiers morceaux écoutés, on se rend immédiatement compte que Horrendous reste exceptionnel dans son approche du heavy/death, avec cette touche très personnelle et ces mélodies élaborées, pour des morceaux équilibrés et exécutés à la perfection et sur lesquels la production fait honneur à tous les instruments.
Fort heureusement, le groupe n’a pas sombré dans un metal trop édulcoré, trop prog ou trop psyché et a conservé son agressivité. Horrendous demeure un groupe de metal extrême, qu’on se le dise.
Je reste bluffé et admiratif devant tant de talent, car ce disque recèle encore des perles mélodiques à donner des frissons, le groupe parvenant à insuffler une grande émotion dans ses morceaux parfois avec trois fois rien. Pour exemple (parmi bien d’autres), écoutez la fin d’Acolytes ou l’instrumental Siderea. C’est juste brillant, rien à dire de plus.
J’ai noté en-dessous du précédent, car il n’y a plus d’effet de surprise et je n’ai pas retrouvé de morceau du calibre de The Stranger – que j’ai sacré morceau de l’année 2014, à titre personnel.
Mais il faut prendre cet album comme un essai transformé, car le groupe de Damian Herring reste à son meilleur niveau depuis ses débuts, inégalé dans sa catégorie.
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