2016, année des come-back hip-hop comme A Tribe Called Quest ou ici, De La Soul. Cela faisait 12 ans que l’on avait pas eu le plaisir d’entendre un nouvel album du groupe, si on excepte la parenthèse First Serve. J’avais pu lire quelques critiques favorables vis-à-vis de leur nouvel opus, ce qui m’avait poussé à nourrir certaines espérances. Dire que je suis déçu est donc un euphémisme.
On retrouve ici tous les travers de la bande, il faut plusieurs écoutes avant de pouvoir apprécier l’ensemble, on a des morceaux qui sont des interludes ou des skits. And the Anonymous Nobody fait la part belle aux invités, ce qui pourrait être un point positif n’en est pas un. Sur la plupart des morceaux, c’est comme si les rappeurs s’effaçaient devant l’artiste qu’ils ont en featuring. Drawn, le son en collaboration avec Little Dragon est représentatif de ce phénomène, on en vient même à se demander si on est vraiment face à un album de De La Soul.
Bien entendu, tout n’est pas à jeter, « Pain » en feat avec Snoop constitue le son le plus efficace et groovy du disque et sans doute l’un des des meilleurs de 2016. Les morceaux avec Estelle et Usher sont réussis et apporte une note mélancolique et douce qu’on n’avait pas vu encore chez la bande de rappeurs. En parallèle, ils explorent différents styles musicaux dont l’alternatif et le pop/rock, avec plus ou moins de réussite, il faut bien l’avouer.
Je reste circonspect devant cet opus, l’écoute est plutôt haché, la faute à des interludes et skits qui coupent la lecture. De plus, certains sons trainent en longueur et parviennent à ennuyer un peu l’auditeur. Vous l’aurez compris, l’ensemble est bien trop inégal pour parvenir à une bonne note. C’est dommage quand on sait tout le talent du groupe et les excellents disques qu’ils nous ont pondus par le passé. Néanmoins, certains morceaux méritent particulièrement de revenir à cet album dont notamment le jouissif « Pain ». Pour cacher notre déception, on se consolera en réécoutant les classiques de la bande avec un brin de nostalgie.