Anima latina par contre-temps
C'est pour moi le disque de Lucio Battisti, celui où il s'amuse visiblement avec tous ces sons un peu spatiaux comme dans gli uomini celesti tout en restant ambitieux. Celui aussi où la plupart des chansons sont bonnes, dans les précédents il y a toujours de moins bonnes chansons, qui ont parfois mal viellies.1974 est en plein milieu de sa collaboration avec Mogol qui écrit alors les textes. L'album fut numéro 1 en Italie alors que Battisti est déjà un chanteur bien installé (9ème album). Pour en avoir parlé avec des italiens, Battisti est encore un mythe ici et une vraie fierté : il est un représentant de l'age d'or pour l'Italie des années 60 70s, cinéma au top aussi à l'époque. Ses disques bien que de nombreuses fois numéros 1 dans les années 70 et 80 sont difficiles à trouver en vinyles ou en CDs et je ne crois pas qu'il y ait eu une réédition digne de ce nom.
C'est pour ma part le disque italien qui m'a le plus marqué pour le moment, j'aime assez l'idée que des chanteurs populaires amènent le public vers des choses plus expérimentales, comme Bowie l'a fait avec Low.
Pour en revenir à l'album qui est fait pour s'écouter en enchainant les morceaux aui sont certes longs mais digestes. Les sons de nature électroniques sont omniprésents, la voix de Batisti n'est pas toujours mise en avant mais réserve de grands moments comme dans Anonimo.