« Anthems of rebellion », sorti en 2003, est le 5eme album des suédois de Arch Enemy l'un des maîtres du death « mélodique », fondé par Michael Amott (ex Carcass).
Avec Angela la seconde chanteuse du groupe (oui oui c'est bien une fille au chant mais voix gutturale assurée, pas de problème, c'est du death ne vous inquiétez pas !).
Je chroniquerais plus tard « War eternal » qui est également un bon album avec cette fois la troisième chanteuse, la canadienne Alissa. (Angela étant désormais devenue manager de Arch Enemy).
Ici dans la première période du groupe c'est un peu plus death métal avec quelques tendances power metal un peu pénibles parfois surtout dans la première partie de l'album (en gros je préfère les passages où ça arrache que les passages plus symphoniques).
Arch enemy fait partie de ce courant qui met un peu de mélodies et de symphonie dans son death qui reste toutefois puissant.
« Silent wars » qui débute le disque donne le tempo au niveau musical et vocal, ça cartonne bien, ça situe le groupe, puissant mais pas bourrin. Des gros riffs mais de la mélodie.
La guitare est typique death, avec des riffs puissant accompagnés parfois sur un ou deux morceaux d'un synthé (notamment sur le plus mélodique « we will rise » qui a un côté épique, j'aime moins).
A noter l'excellent « Leader of the rats » où le dosage entre death et mélodie est particulièrement réussi .
Bizarrement les titres les plus intéressants sont dans la seconde partie de « Anthems of rebellion ».
« Exist to exit » est plus lourd avec une voix presque black, j'adore ; une nouvelle fois c'est la voix qui fait toute la différence.
« Despicable heroes » là encore un titre avec des influences black (tendance Marduk) où on a l'impression d'entendre la chanteuse d'Opera IX, Cadaveria, (il y a incontestablement beaucoup de similitudes vocales entre les deux chanteuses).
« End of the line » encore un des meilleurs titres, du death plus agressif hormis le chorus.
« Dehumanisation » et son gros riff , alterne tous les genres explorés par le groupe du death au black en passant par le heavy metal épique et atmosphérique et en prime un solo qui sonne...thrash métal.
Le groupe a donc l'intelligence – mais nous sommes au milieu des années 2000 et l'époque est moins au cloisonnement des genres et plus à aller voir ce qui se passe chez ses voisins - d'incorporer un peu de heavy, de black ou de thrash dans son death, ouvrant de nouvelles perspectives musicales.
Et toujours cette voix ! Quelle voix ! Impressionnante ! Le véritable point fort du groupe.
Signalons enfin les textes supérieurs à la moyenne du genre et abordant des sujets parfois plus politiques et sociaux.
Par contre j'ai toujours un problème dans le death avec le son de guitare des solos, désolé, et là encore ça ne passe toujours pas ! Mais chapeau pour les riffs d'une grande efficacité.
En fait les seules limites que je mets à cet album (et donc qui m'empêche de noter plus haut) sont celles inhérentes à un style musical qui n'est pas celui que je préfère dans le métal même si ici on a ici quelques ouvertures vers d'autres styles proches.
Despicable heroes
https://www.youtube.com/watch?v=B28QDIKrk6U
Silent wars
https://www.youtube.com/watch?v=1UCeQoUda1s