Quatre ans déjà depuis le retour de Tsjuder après une courte séparation, avec un Legion Helvete qui fut loin d’être convaincant en ce qui me concerne. Je n’ai pas vraiment aimé leur tournant plus black/thrash, surtout avec les riffs peu inspirés qu’ils proposaient.
Tout ça pour dire que je n’attendais pas non plus de merveille avec ce dernier album.
Avec Tsjuder, ça démarre toujours au quart de tour, sans fioriture. C’est donc évidemment le cas avec Kaos, qui entame les hostilités de la plus brutale des manières. On retrouve cette tendance thrashy, mais l’album s’annonce d’emblée comme plus virulent.
Ce qui est d’ailleurs confirmé par la suite, car on sent qu’ils ont plus de niaque, même avec le second morceau plus mid tempo et qui dure sept minutes.
Même si Tsjuder n’a pas retrouvé la brutalité de Kill For Satan ou l’efficacité de Desert Northern Hell, au moins deux morceaux m’ont sérieusement accroché l’oreille : Djevelens Mesterverk, avec sa dynamique black/thrash et son riffing rentre-dedans qui reste dans la tête, un peu à la manière d’un Ghoul sur Desert Northern Hell ; et surtout le morceau titre, le plus long mais aussi le plus intense, avec son final assez marquant, juste avant l’outro ambient.
Deux morceaux pour huit au total, ça paraît léger. Mais le reste est constitué de morceaux, certes pas ultimes, mais de qualité suffisante pour ne pas avoir à s’en plaindre.
Pas vraiment de nouvel hymne de bataille pour Tsjuder sur cet Antiliv. Juste un album correct de black norvégien.
Il existe une version digipack avec des titres bonus, des versions rehearsal de certains morceaux et deux reprises (une de Mayhem et une de Beherit).
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