En soi, le nouveau disque de Lady Gaga est un plutôt réussi album d'électro hip-hop ultra commercial produit pour passer sur les radios les plus populaires de la planète, et diffusé toute la journée sur MTV ou D17. Il peut s'écouter d'une traite sans rendre son auditoire complètement barré. Et c'est bien en ceci que le bât blesse. Alors que dans la nouvelle saison de Glee (le Glee Club m'ayant pour la première fois fait préférer une reprise à l'original...), Stef est vendue comme une artiste avant-gardiste et provocante à souhait, elle s'est en réalité conformée aux exigences du mass market : elle désire vendre à tous ses Little Monsters (à traduire de préférence par "petits moutons"), toujours aussi nombreux, et toucher un panel de clients plus vaste. De fait, Artpop n'a pas les qualités que l'on pouvait espérer d'une chanteuse qui fût un temps prometteuse, un des rares espoirs musicaux écoutables en société. Un CD sans tube, sans hymne, qui aura du mal à marquer les esprits, à fortiori les oreilles. Cinquante-neuf minutes de sonorités tape-à-l'oreille. Même la pochette réalisée par Jeff Koons (un génie/pseudo artiste/gars qui a un problème avec les boules/négrier moderne qui fait travailler une centaine d'assistants sur ses œuvres pendant que lui, bah... wallouh/chacun ses goûts on s'en fout) peine à convaincre, mixant la "patte Koons" avec le pop art à la Warhol (d'où bien évidemment le nom de l'album, "Artpop". Oui, voir ceci relève de la virtuosité encéphalique). Un ensemble assez décevant.