Un tour de grand huit ? C'est Parti pour embarquer à bord du train artpop: un roller coster qui donne le tournis.
Si vous souhaitez du flou, du désordre, de la démesure, le beau côtoyant le franchement vulgaire, allons y gaiement.
Après born this way, place à l'étage ultime de la fusée UltraPop. Place à Artpop.
Concept déjà pas évident.
Musiques franchement très inégales : question de goût et de couleur, mais bon : Swine et Donatella frisent le mal de tête.
Soit on part du principe que LG pousse volontairement à l'extrême son art et fait un pied de nez à l'industrie : vous avez fait de moi un monstre, ce que j'assume. Vous en voulez plus ? très bien : Basculons dans l'outrance jusqu'à en avoir la nausée.
On peut aussi penser que LG était vraiment perdue authentiquement dans le tourbillon de la Fame, qu'elle a perdu le contrôle et qu'elle demande à l'aide avec une oeuvre douloureuse.
Ce qui donne une cacophonie, ou le cri remplace quelques fois le chant, où les programmations électroniques sont volontairement pas beaux aux oreilles.
Si on part de ces suppositions, alors on comprend le propos d Artpop.
Mais au prix d'une écoute vraiment douloureuse.
Tous les morceaux ne sont pas inaudibles !
Applause donne la pêche.
Dope est sincèrement touchante et proche d'une prière authentique.
Manicure est dynamisante et drôle.
Gypsy est chantante et pleine d'espoir.
L'espoir, c'est ce que J aimerais retenir à l'issue de cette réflexion sur Artpop. L'artiste souffre pendant cet opus, a souffert grandement de toute cette vie paroxystique.
Néanmoins, au bout de ce grand huit éprouvant, réside l'espoir d'un avenir plus doux, avec moins de pression par les majors, plus de douceur.
La douceur et la profondeur, nous les trouverons dans Joanne, sans déguisement clownesque.