Après l’annonce de son album solo il y’a presque un an maintenant, Liam Gallagher était attendu au tournant. Une légende, bien que débutante dans l’univers des compositions et écritures personnelles, après les années Oasis, passées dans l’ombre des qualités indiscutables de son frère Noël.
Sa tournée et la promotion précédent l’album, nous permirent de découvrir quelques titres inédits tels que « Greedy Soul », « Bold » ou encore « You better run ».
Des morceaux ne manquant pas d’énergie, assez proche du « style Oasis ». Néanmoins, la setlist alliant les tubes célèbres et surpuissants du groupe aux timides morceaux de Liam, avait de quoi laisser dubitatif, j’avais de mon côté du mal à situer le futur album.
La bonne surprise étant cependant de retrouver un Liam confiant, avec une voix bien plus juste et rayonnante que lors de ses dernières prestations dans le chef de Beady Eye.
Le défi était évidemment de pouvoir trouver son style, sa voie, dans un champ qui ne lui avait jamais appartenu jusque là. C’est chose faite, et de manière très surprenante avec As You Were.
La première observation notable est que le chanteur ne s’est pas noyé dans la nostalgie de ses années de gloire, en tentant d’imiter les premiers albums d’Oasis. Non, Liam trouve directement ses marques, avec une production très bien ficelée. Une fois n’est pas coutume, il laisse enfin s’exprimer le studio qui arrange sans surplus ses morceaux et sa voix.
On le sait, un album comme Definitly Maybe se remarque par son authenticité, son enregistrement live et rapide, ses guitares saturées et sa puissance. C’est probablement ce qui caractérise au mieux l’ADN du jeune Oasis.
Là où, pour son premier album, Liam prend le temps de s’écouter, de chercher l’harmonie, en n’hésitant pas à y rajouter une petite dose d’effets, allant jusqu’au flanger sur « Doesn’t have to be that way ». Ceci lui permettant surtout d’aller chercher des notes un peu plus hautes, sans pour autant dénaturaliser sa voix.
Un vent de fraîcheur se distingue également, avec une approche pop rock. L’inspiration des Beatles se ressent bien évidemment, et certaines de ses envolées rappellent sans éloges le feu John Lennon.
Mais aussi, un bon travail sur les textes, très réussis pour la plupart. Les ballades sont touchantes et ne manquent pas de profondeur, les morceaux plus hargneux tels que « You better run », sont marqués par des punchlines qui font mouches.
S’il est difficile de savoir à quel point Rkid a contribué à l’élaboration de son album, il n’empêche néanmoins que le résultat se trouve être d’une grande qualité, d’autant plus si on le compare avec les albums de Beady Eye, où la seule chose que le groupe a su démontrer, est qu’il n’était rien sans la présence de Noël.
En conclusion, As You Were est une vraie surprise. Liam parvient à s’émanciper des compositions de son frère et nous montre encore une fois qu’il demeure une véritable légende du rock. Et ce, à lui tout seul.
« As you’ve always been »