Le dessin-animé était déjà un chef d'œuvre à lui seul, tristement incompris par son public dès sa réception en salle à l'époque. C'est bien après qu'une partie de la communauté d'adeptes transforma le film en un petit bijou culte, bien caché et préservé dans le cœur des accros comme moi. L'univers unique, l'absence totale de chansons débiles (et de chansons tout court), l'aspect noir de certaines scènes et la mort réelle de nombreux protagonistes ont fait d'Atlantide, l'Empire perdu, l'un des Disneys les plus adultes et les plus captivants, à mes yeux.
James Newton Howard y est pour beaucoup, en ayant composé l'une de ses BO les plus originales, bien que marquée de sa signature reconnue. Le caractère à la fois épique, émouvant, sensuel et mystérieux de ses mélodies collent à la peau et ouvrent une réelle porte au rêve. On retiendra bien évidemment les morceaux The Secret Swim et The Crystal Chamber, célèbres pour leur puissance et la magie des scènes qui les accompagnent. Ils feront pour toujours partie des morceaux de mon enfance, écoutés mille fois sans que jamais les frissons ne cessent de cavaler.
À l'heure des Reine des neiges et autres fadaises, et à l'image de son sujet, la BO d'Atlantide nous rappelle que la grandeur romanesque des divertissements jeunesse semble aujourd'hui bien loin.