Album de la "maturité" ou "dénaturé" ?

Après un premier album tout aussi organique que synthétique, surprenant mêlant différentes références aux années 80, qu'elles soient Pop, variété française, voire new wave, ou encore gothique; Fishbach revient.
Personnellement je l'avais découverte lors d'une prestation live qu'elle avait donné lors des victoires de la musique, cette cérémonie pompeuse où les majors se gargarisent avec leurs dernières réussites et surprises commerciales. Le seul réel intérêt étant de voir les "tendances" et les "jeunes talents en devenir". Elle était là, faisant tâche sur ce tableau aux codes convenus.

La voilà de retour, après des premiers singles non convaincants (Masque d'or, Téléportation), des apparitions au visuel travaillé chez Quotidien par exemple...
Alors oui, "avec les yeux" on capte le spectateur avec des imperméables de vinyle über gothique, pour rappeler certains codes qui étaient présents par le passé dans la musique du précédent album, à ta merci. Mais, avec les oreilles, on sent que tout ceci c'est du passé, qu'ils ont laissé place à des éléments bien plus funky groovy, toujours très eighties mais vachement plus dansant façon Christine and the queen.
Et oui,on raccroche aux wagons de la tendance, fini l'ovni.
Tout est plus lissé, adapté au grand public, mettons en avant le côté Rose Laurens VS Catherine Ringer (ça fait rebelle) et gommons les harmonies trop dark.
Certains diront: "mais non, c'est de la maturité musicale !" alors de ce que j'ai pu lire des crédits d'écriture pour le texte comme la musique: il y a une sacrée équipe à l'écriture. Je ne sais pas si ce sont des membres du groupe, ou divers mercenaires mais il y a du monde.
Personnellement, je ne retrouve pas l'univers et les sensations trouvés à l'écoute du précédent album, mais un truc gardant certains codes, mais se rapprochant beaucoup plus de la scène française actuelle.
Un peu comme dans un autre genre, Juliette Armanet qui a fini de faire du Véronique Sanson pour faire son tube "disco" pour être plus dans le move de cette scène: réel désir ou désir du producteur ?
Est ce là une réelle volonté artistique ou celle de la direction artistique en voyant le potentiel d'un artiste un peu plus dans le moule ?
Je n'arrive pas à faire la part des choses, et je ne pense pas que nous puissions le savoir de suite, peut être dans quelques années, avec du recul et les révélations d'un artiste regardant dans le rétroviseur.