Bad Bad Things
7.6
Bad Bad Things

Album de Blundetto (2010)

Dans cette critique nous allons nous attaquer à un petit ovni musical, réel carrefour de styles musicaux se côtoyant sous le signe de la cool attitude, j'ai nommé l'excellent Bad Bad Things, le premier opus du bien trop discret Max Guiguet alias Blundetto. Disons le tout de suite, je suis littéralement tombé sous le charme de cet album qui squat régulièrement mes écouteurs depuis un peu plus d'un an et j'ai très envie de vous en parler.


Je n'ai pas trouvé grand chose a propos du bonhomme or mis que c'est un DJ et producteur talentueux travaillant chez Radio Nova, mais on ne vas pas jouer nos Morandini car en réalité, on s'en fiche un peu de qui il est, ce qui importe c'est qu'il nous régale de sa musique qui nous en dévoile finalement beaucoup sur le monsieur et ses affinités musicales.


J'ai pus mettre la main sur le vinyle de Bad Bad Things que très récemment. C'est pas faute d'avoir cherché mais cet album ( datant de 2010) n'a jamais été réédité. De plus il ne jouis pas de la notoriété d'un Dark Side Of The Moon, il y a donc très peu de copies vinyle (qui commencent d’ailleurs à cotées.). Par chance je suis tombé sur un exemplaire de ce bijoux, encore sous blister lors d'une convention de diggers, disquaires et autres passionnés sur Paris.


L'objet est très très beau, la pochette arbore fièrement un magnifique artwork qui se trouve être texturé. Mélangeant le mat et le satinée l'album nous propose une pochette du plus belle effet, sobre, décalée et jouant sur l'originalité en « classant » les faces des disques non pas par lettre ( face A, face B, …) mais par des dessins. Perso la pochette a vraiment été le petit plus qui fait toujours plaisir et qui a vraiment rajouté de l’intérêt à cet album. L'album est magnifiquement pressé sur deux galettes de 180 grammes faisant de l'écoute analogique de ces derniers un moment bien jouissif comme on aime, ce qui est un excellent point.


Pour cette album, Blundetto c'est entouré de tout le petit gratin musical populaire chez les mélomanes des années 2000, de Hindi Zahra à General Electriks, presque toutes les pistes on le droit à leur « guest » les laissant s'exprimer librement tout au long des chansons, mais j'y reviendrai plus tard. The Bad Bad Things est donc un album offrant un mariage d'élctro, de funk, de soul, de jazz, de trip hop, de world music, d'afrobeat, de latino, de dancehall ( et j'en passe ) le tout portant une signature reggae/dub franchement marquée qui permet à tout ce joyeux bordel de cohabiter harmonieusement ensemble et d’offrir une réelle homogénéité à l'album. La petite surprise qui m'a vraiment fait plaisir, c'est de retrouver Shawn Lee (que j'ai découvert en duo avec Bei Bei (joueuse de guzheng) sur l'album Into The Wild, sorte d’hybride entre rythme funk et musique chinoise traditionnelle que je vous conseille très vivement). Ce dernier figure en effet sur deux pistes (Nautilus et La Carretilla), j'ai également beaucoup aimé les apparitions de General Electriks signant Party Animals et Sunset Troll de son ambiance particulière mais aussi la très belle Mi Condena en collaboration avec Chico Man. Je ne vais pas vous le cacher plus longtemps, mon gros (très gros) coup de cœur de l'album à été la collaboration avec Hindi Zahra qui met sa voix hypnotique au service de deux magnifiques titres, le très bon Voices (qui m'a fait découvrir l'album) et l'excellente White Birds, réel point G de l'album arrivant un peu sur le tard, sûrement parce que plus c'est loin plus c'est bien (je change le dicton comme je le souhaite un point c'est tout) ! Ce titre au final sonnant « dub de l'ancien temps » vous envoûte par son atmosphère, ses réverbes, ses chœurs en sourdines et son riff de piano simple mais terriblement efficace prenant tout son sens sur la dernière partie de la chanson. Dernier point ( et pas des moindres ) l'album est très très bien produit, avec un mixage très équilibré laissant la place à chaque instrument/rythmique/bruitage et ne lésinant pas sur le détail. À noter également une balance stéréo vraiment soignée, nous immergeant sincèrement dans l'album.


Pour conclure c'est un quasi sans faute pour cette album auquel j'ai vraiment envie de mettre 10 (je ne le fais pas car j'en ai marre de me faire spammer le badge « école des fans »), ça serra donc un joli 9 mention coup de cœur que je vous recommande très sincèrement.

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9
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le 8 nov. 2016

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