Back to 2011. L'EDM a déjà explosé, la trance a presque disparu, l'électro a des coups de moins bien, on est à la fin de la "Guetta-mania" et des Black Eyed Peas, tout le monde dance cette année- là sur LMFAO, les prémices de la deep house et du dubstep se font sentir.
J'étais encore jeune, déjà connaisseur du milieu, mais je prêtais pas attention forcément à la dubstep ou brostep, que je trouvais trop obscur : puis j'ai entendu l'album de Skrillex le fameux "Scary monsters and nice spirits" qui était pas mal, mais c'est bel et bien avec son EP "Bangarang" qu'il va être érigé en star de la dubstep, et ce dans le monde entier.
Un pote me fait écouté Bangarang une fois dans la cour, et là c'est la révélation : superbe morceau d'électro- dubstep bien commercial devenu un hit international, j'ai énormément kiffé le son "bouilli artisanale" de Skrillex, et je me suis penché sur la dubstep.
Heureusement, il n'y a pas que l'épatant Bangarang sur l'EP : Right In et Summit sont pas mal, même Breakin' a sweat et The devil's den ont leur touche sympathique. De bons morceaux énergiques, brouillons, saccadées et rapides...
Même si je n'ai pas tout aimé chez Skrillex, il faut dire qu'il est devenu le porte- drapeau d'un genre beaucoup plus vaste que l'on croit et qu'il a ouvert cette musique à de nombreux ignares, son style fait le reste (ado boutonneux avec une coupe de cheveux gras ^^). Je sais beaucoup de personnes le "vénèrent", mais il reste critiquable sur beaucoup de points : c'est bourrin, répétitif, et bien d'autres artistes ont fait mieux que lui.
Mais j'ai vraiment une vraie sympathie pour cet EP : parce que il y a Bangarang, morceau qui représente un beau condensé de mon adolescence, montée en puissance, rébellion, blagues vaseuses, à la fois énergique, violente et touchante. Skrillex ne fera pas mieux après, malheureusement.