Paul ne fait pas encore sauter la Banks mais s'en rapproche
Avant tout je me dois de dire que je ne suis en rien objectif quand il s'agit de parler d'Interpol. Depuis ce jour de 2002 où leur "Turn on the bright lights" est tombé sur ma platine, je leur suis éternellement reconnaissant.
Reconnaissant de m'avoir ramené à ces années dorées où je passais des heures et des heures à écouter Joy Division, The Sisters Of Mercy ou autre Rosetta Stone.
Depuis déjà 10 ans, à chaque nouvel opus, Interpol réveille en moi cette douce nostalgie. Nombreux sont les groupes qui tentent de rendre hommage (ou de de plagier) à ces groupes qui ont marqué toute une époque. Mais peu savent le faire avec tant de qualité, ne se contentant pas de coller à un style.
Les new-yorkais ont clairement un truc en plus, ou même plusieurs, dont cette voix, unique, celle de Paul Banks. En 2009, celui-ci avait une première fois tenté sa chance en solo avec "Julian Plenti Is... Skyscraper", album agréable mais peut-être un peu sage, auquel on pouvait reprocher un certain manque de prise de risque.
Cette fois, il revient plus ambitieux, faisant à nouveau appel à Peter Katis, producteur des deux premiers albums d'Interpol, et nous sert un album plus riche, tantôt introspectif, tantôt porté par des compositions à la limite du "too much". Il y a plus de lumière qu'il n'y parait au premier abord, et contrairement à "Skyscraper" qui restait collé au style du groupe, ici Banks explore autre chose et semble prendre un réel plaisir. Plaisir partagé.