Malentendu

Avant tout, Batman n'est PAS la B.O. du film de Tim Burton, contrairement à ce que suggère la pochette (qui trompa beaucoup de monde à l'époque - dont SensCritique qui précise OST - d'où une certaine mauvaise réputation de cet album acheté par erreur par de nombreuses personnes qui se sont senties flouées en croyant mettre la main sur la B.O. de Danny Elfman, le nom de Prince n'apparaissant pas sur la pochette). Il n'y a guère qu'un extrait de "Partyman", une version instrumentale et plus rapide de "Electric Chair" et "Trust" qui apparaissent dans le film (on peut aussi entendre "Scandalous" dans le générique de fin). Le reste est librement inspiré par l'histoire et les personnages, même si "Scandalous" et "Electric Chair" sont des titres plus anciens (ce dernier figurait d'ailleurs sur Rave unto the Joy Fantastic, album (malheureusement) annulé de la même époque - qui n'a rien à voir avec celui paru en 1999 - sur lequel on pouvait également retrouver "Pink Cashmere" et "We Got the Power" dont on entend un extrait dans "Batdance").

Batman est un bon disque funk sur lequel Prince s'amuse tout seul en studio à bricoler et à bidouiller les sons de manière certes moins expérimentale que sur LoveSexy, mais toujours fascinante ("The Future", "Electric Chair", "Lemon Crush", "Batdance"). On regrettera cependant la présence de "The Arms of Orion" chantée en duo avec Sheena Easton (et pas Kim Basinger) et de la "Scandalous" sus-citée, ballades de variété immondes et sirupeuses comme Prince ne va pas manquer de continuer à en faire par la suite.