En 1980, le groupe de Heavy Metal Black Sabbath publie un album mémorable du nom de Heaven and Hell. Le groupe était à l'agonie à la fin des années 70, mais le talentueux chanteur Ronnie James Dio (ayant officié dans Elf et Rainbow) et l'éternel guitariste Tommy Iommi ont su remettre le Sabb sur le chemin de la gloire.
Pendant la tournée, un certain Joey DeMaio est engagé en tant que roadie pour s'occuper des basses. Il assiste donc aux concerts de Black Sabbath et se prend à rêver de former le groupe de Heavy Metal le plus puissant au monde.
Un soir, Dio lui présentera Ross the Boss, le guitariste de Shakin' Street (groupe de hard rock français assurant les premières parties du Sabb). La connexion entre les deux hommes est immédiate et l'idée de former un groupe ne tarde pas à se faire sentir.
Donny Hamzik prendra le poste de batteur et un certain Eric Adams assurera le chant. Manowar est né. Voilà pour la petite histoire, parlons maintenant du premier album des américains : Battle Hymns sortie en 1982.
La pochette donne tout de suite le ton : un puissant aigle, symbole de force et de royauté.
Death Tone commence les hostilités avec un démarrage d'Harley Davidson (le moyen de transport préféré de nos Manowarrior). Le riff principal est posé mais Eric Adams nous fait déjà profiter de son talent vocal. Ross nous délivrera un solo tout en feeling et Joey (qui a tout à prouver à cette époque), nous composera de superbes lignes de basse.
Il se permettra même de reprendre seul du Rossini avec le titre William's Tale histoire de dire : t'as vu ce que je sais faire hein ? Oui, d'ailleurs c'est le seul solo de basse intéressant qu'il nous offrira à mon humble avis...
Les influences Hard Rock sont très présentes sur les titres Death Tone, Fast Taker, Shell Shock. C'est également le cas pour les titres Metal Daze et Manowar, les titres les plus rentres dedans et les plus festifs (selon moi) de l'album. Manowar savait déjà faire preuve de refrains entêtants.
Je ne m’étalerai pas sur les paroles qui parlent de guerrier, de metal, de guerrier, de femme, de guerrier, de bières, de metal, de moto, de femme... Manowar fera également preuve d'un maniement exemplaire des clichés. Et c'est ce qui fait que : où ça passe, où ça casse. Mais on est là pour parler musique n'est-ce pas ?
Il me reste à parler des deux compositions majeures de l'album. Dark Avenger est le titre le plus sombre de l'album. Le début est lent et mise beaucoup sur l'ambiance avant une montée en puissance d'Eric pour une accélération maîtrisée. Il est à noter également une intervention narratrice d'Orson Wells (excusez du peu, pour un premier album).
L'opus se conclu par le titre Battle Hymn, la pièce épique de l'album, tout y est : intro de basse magnifique, riff excellent, solo en feeling, ambiance épique... Le titre qui préfigure la direction que prendra Manowar.
Pour conclure : je vous recommande cet album. Bien que Manowar se cherche encore, l'ambiance et le délire Manowarien est déjà là et l'album est plutôt varié. Si vous aimez le Trve Metal de Warrior qui Kill, alors foncez !
Top 3 du Flo : Battle Hymn, Dark Avenger, Metal Daze