Certes, mon titre n'est guère original. On va pouvoir le sortir à chaque nouvel album de Neil Young, Bob Dylan, et autres Leonard Cohen (ah non).
Neil Young a vendu tous ses droits à sa maison de disque. Il n'avait déjà pas trop de soucis à se faire, mais désormais, il a de quoi alimenter sa bagnole au carburant végétal jusqu'à la fin de sa vie. Pourtant, il continue à faire des albums. A une exception près, en l'occurrence, des reprises de lui-même. Il y a une certaine émotion à écouter ce vieillard qui, pourtant, déjà, dans les années 70, avait une voix de croulant.
Le feu crépite, le chien aboie, la terrasse devant la rue permet au saint homme de prendre l'ombre tout en regardant passer les passants. Neil Young chante. Une guitare, un harmonica. Ca fait l'histoire. Comment détester Neil Young ? Je veux dire, à part Lynyrd Synyrd ? Neil a sorti un paquet d'album, mais vraiment un paquet. Peut-on ne sortir que des chefs d'oeuvres ?
Non. Et ce n'est sans doute pas grave. Surtout quand on est multi-millionnaire (de gauche). Mais on peut continuer à suivre son petit bonhomme de chemin en toute honnêteté. Dans cet album, Neil Young nous rappelle qu'il est là, qu'il nous a donné des émotions, et qu'il nous observe avec bienveillance et détachement.
Mais il a quand même une vie à vivre, aussi vieux soit-il.