Des poils et du talent, voici venu Matthew E. White
Qui est donc ce mystérieux Matthew E. White, dont le premier album, "Big inner", est sorti dans une indifférence quasi-générale au milieu de l'année dernière ?
Cet américain au look de bucheron canadien a autant de génie dans le stylo, les doigts et la voix qu'il a de poils.
A la base guitariste de jazz, il décide soudainement d'écrire et de chanter. Il compose donc cet album tout seul comme un grand, s'auto-produit en créant son propre label et s'occupe également des arrangements.
Pour l'enregistrement, le barbu met les petits plats dans les grands. Il réunit dans son (grand) grenier 30 musiciens, une chorale et enregistre ces 7 morceaux d'une pureté incroyable, semblant sortis de la poche d'un vieux bourlingueur. Folk, pop, americana, le tout est à la fois inclassable et d'une cohérence absolue.
Matthew E. White aime parler de l'amour, de la mort, de la solitude, mais il le fait avec légèreté et lyrisme.
Totalement enthousiasmant, cet album va avoir le droit à une nouvelle vie, ressortant cette fois sur le label Domino. En espérant que cette fois il bénéficie du succès qu'il mérite.