il met les bases
Billy idol, une sorte de punk un peu dingue et qui en même temps n'a pas eut peur de vendre. Mais le plus important c'est la zique. Un petit white wedding et un petit dance with myself de genertion...
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le 5 juin 2018
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Moins d'un an après la sortie d'un E.P. qui insistait bien sur la fin de Generation X et que seul Billy Idol était aux commandes, il fallait bien continuer dans cette lancée et toujours avec Keith Forsey aux manettes. C'est alors que sort un premier vrai album solo, simplement nommé comme le chanteur. Il collabore enfin, pour la première fois donc, avec un nouveau guitariste Steve Stevens, avec qui il écrit deux chansons. Leur association continuera pendant des années et encore aujourd'hui, malgré une petite séparation mais on y est pas encore du tout du tout. Pour moi c'est l'une des paires qui arrive le mieux à écrire des tubes, franchement c'est pas donné à tout le monde.
Je vais faire un court aparté juste parler un peu de la carrière d'un de mes musiciens préférés. Je sais pas si je l'ai déjà dit précédemment mais Steve est pour moi l'un des guitaristes les plus sous-estimés de tous les temps. En dehors de sa longue collaboration avec Billy on lui doit le thème de Top Gun avec Harold Faltermeyer. L'un des plus gros succès de Robert Palmer, You're Amazing, même si c'est la période la moins intéressante du chanteur pour moi. Il bosse avec Ric Ocasek, la tête pensante des Cars, sur l'un de ses albums solo. L'excellente guitare sur le giga-tube Dirty Diana de Michael Jackson c'est lui aussi. Il s'associera à un autre blond platine, Vince Neil quand ce-dernier décide de quitter Mötley Crüe à moins qu'il n'est été viré ? Il fait des albums avec son comparse Derek Sherinian, souvent présent chez Idol. On a le droit à un groupe Jazz Fusion avec Tony Levin et Terry Bozzio. Même un single avec David Hasselhoff oui oui. Mais c'est surtout la carrière solo de Stevens qui est la plus intéressante, avec entre autres ses Atomic Playboys (dont je parlerai sans doute un jour) mais surtout un album plus ou moins Flamenco avec Faudel qui s'y cache (oui oui le petit prince du Raï). Bon bref je vais y passer des heures, on est là pour Billy Idol normalement !
Donc bon disons-le tout de suite, le succès est enfin vraiment là. Même si Don't Stop a bien marché, c'est bien ce disque qui explose tout. Il se place 45ième sur 200 au fameux Billboard américain, 15ième dans la catégorie Rock du même classement, tout ça pour finir disque d'or sur le territoire US.
Niveau pochette j'ai plein de trucs à dire...bon non pas tant que ça mais c'est surtout qu'on est devant un cruel dilemme. Je parle de laquelle ? Oui parce qu'il y en a deux différentes. La version originale, lors de la sortie de l'album en Juillet 82 est assez simple. Le petit Bill porte une « magnifique » chemise aux couleurs du Japon, jusque dans les caractères qui veulent sûrement rien dire. On le reverra avec celle-ci sur la couverture du single Hot In The City mais avec une pose différente. Mais quand le disque ressort en 83, tout change ! Au revoir la chemise bariolée et propre proprette, bonjour la veste sans manche toute de cuir et le regard méchant du chanteur. Je pense qu'il souhaitait, lui ou sa maison de disque, se donner une image plus Rock, plus dangereuse avec beaucoup de guillemets. Finalement je préfère légèrement l'originale, elle sort un peu du cliché de l'artiste mais c'est pourtant la seconde qui est tout le temps utilisée maintenant.
Tel un appel du nouveau duo Idol et Stevens, l'album s'ouvre sur Come On, Come On. Un morceau qui sert de parfaite introduction. Un Rock teinté de Pop qui donne envie de se bouger, la basse sautille dans tous les sens comme sur tout le reste du disque d'ailleurs.
Par contre terminé de déconner avec White Wedding (Part 1). L'un des plus gros tubes et plus gros succès de toute la carrière du chanteur et facilement l'une de ses plus reconnaissables. Et à raison ! Encore une fois la ligne de basse est tout simplement génialissime, la batterie qui enfonce des clous comme le montre le clip, mais tout court c'est ce ton assez dark et menaçant qui fait beaucoup de son charme. Du coup en parlant du clip, si le single cartonne c'est notamment grâce au matraquage de MTV. Réalisé par le coolos David Mallet, très pote avec Queen et Freddie Mercury mais aussi d'AC/DC sur le tard. On y voit le chanteur en plein mariage gothique avec sa compagne de l'époque Perri Lister, des croix géantes de partout, une alliance en barbelé, des danseuses en combinaison de cuir, une moto qui pète un vitrail, c'est une vidéo classique des 80s. Il faut aussi ajouter qu'il ne parle pas réellement de sa sœur dans les paroles, alors oui elle venait de se marier et cela a inspiré l'artiste pour écrire. Le « little sister » c'est une façon de parler, un peu comme s'il disait baby ou quelque chose du genre.
Mais là je vois que depuis tout à l'heure vous vous demandez pourquoi Part 1 ? Y'a pas de seconde partie sur l'album je comprend pas ! Et bien il faudra attendre le remix sur le Best Of Vital Idol. Sur ce CD est présent White Wedding (Pts. 1 & 2) aussi appelé Shotgun Mix, cette deuxième moitié est en réalité la même chanson. Les synthés y sont omniprésents, la basse a dégagé et on dirait que le chanteur a tout réenregistré. Et bah en fait je crois que je préfère légèrement ce nouveau mix, son côté New Wave et pseudo Goth colle bien à l'ambiance générale.
Il fait chaud chaud chaud avec Hot In City, qui mériterait de durer le double. Ouais je vais pas le cacher j'adore ce titre qui est trop court pour moi. Cette basse lancinante, ses chœurs féminins digne des meilleurs morceaux Soul, ça donne envie d'aller à New York comme peut le crier Billy. C'est l'autre gros single et gros succès de l'album, on comprend pourquoi. Le clip n'est pas aussi mémorable que le précédent mais bon quand même je l'aime bien, il utilise un léger remix pour je ne sais quelle raison. On passe de Billy à moto avec un drôle de chapeau, une magnifique vue de New York, des danseuses en cuir et surtout Perri Lister crucifiée. Mais en fait cette vidéo, qui est la plus connue, n'est même pas l'originale d'où le mix différent. Dans le clip original c'est surtout Idol qui danse sur un fond bleu et des images d'archives, notamment des explosion nucléaires...ouais non c'est nul, heureusement qu'on en a eu un autre. Et au passage coïncidence ou pas, le titre est présent dans l'un de mes films préférés Big, c'est peut-être de là que vient mon amour pour le chanteur.
Dead Or Alive semble sortir tout droit d'un album de Generation X. C'est de loin le morceau le plus Rock de tout le disque. Je pense qu'il faut surtout remercier le talent et le jeu de Steve Stevens mais en particulier son excellent solo de guitare, qui est assez simple quand on sait ce qui nous attend sur les albums qui vont suivre.
Nobody's Business est un titre que j'avais tout bonnement oublié avant de préparer cette critique. Et je l'avoue...je ne comprend pas pourquoi là. Alors oui peut-être qu'elle ne sort pas tant que ça du lot par rapport aux deux gros poids lourds du disque mais c'est très loin d'être mauvais. En fait en dehors des singles c'est sans doute devenu la chanson que je préfère ici. Les synthés mixés avec la guitare et les chœurs, ça me parle moi.
Love Calling est assez étrange, co-écrite par Keith Forsey qui assure aussi la batterie. Entre ces percussions et les chœurs, je pense que l'idée était de faire un truc un peu tribal. Genre c'est la jungle mais la jungle urbaine parce que Billy Idol a fait de New York sa ville. Mais bon y'a quand même du saxophone, attention c'est NYC ! Dans tout ça, ça fonctionne quand même.
Par contre Hole In The Wall ne sort pas autant du lot. On garde tout même les bonnes habitudes qu'on entend sur tout le reste du disque, la basse est cool, la guitare encore plus mais bon je m'en fiche un peu. C'est le genre d'exemple, si j'écoute tout l'album entier ça va mais sinon je ne vais pas la mettre dans l'une de mes playlists.
Steve Stevens revient à l'écriture sur Shooting Stars et ça s'entend car son instrument prend toute la place. C'est véritablement remarquable parce que sans ça la chanson ne serait sans doute pas aussi mémorable. Mais là c'est le cas et j'accroche tout particulièrement.
Et on termine pour de vrai avec It's So Cruel. C'est assez étonnant de conclure avec un tempo aussi calme, la pseudo ballade de l'album en fait. Avec sa guitare acoustique et Idol qui se prend pour un crooner, on dirait une démo de Sweet Sixteen...mais ça c'est pour plus tard.
Mais c'est pas tout à fait finit en fait ! Je vous ai bien eu !
Sur l'album original on retrouve Congo Man qui est inutile mais c'est quand cool d'avoir un rappel. Ce n'est que les percussions et les chœurs de Billy qu'on retrouvait déjà sur Love Calling. Ce tout petit morceau dégagera de la réédition de 83
Mais alors c'est quoi qui remplace tout ça ? Et c'est le grand retour de Dancing With Myself. Qui cherche à profiter du succès du clip et du single White Wedding. Parce que oui ça y est, le carton est là ! Il aura fallu sortir la chanson une troisième fois pour que le succès soit au rendez-vous. Merci à nouveau à MTV qui passe en boucle la vidéo. C'est le parfait moment pour en parler du coup. Réalisé par Tobe Hooper, monsieur Massacre A La Tronçonneuse. On y retrouve Bill en mode Je Suis Une Légende, dansant tout seul sur le toit d'un building que je suppose en plein New York post-apocalyptique. Le chanteur est tellement plein d'énergie qu'il est tel une pile électrique et zappe tous les zombies qui tente de l'attaquer. Même si ces-derniers finissent par remonter et Idol ne danse plus tout seul maintenant.
Mais j'en ai toujours pas terminé car depuis il y une autre version du disque. Congo Man revient à la charge et Dancing With Myself s'en va. Mais en bonus on a le droit à White Wedding Clubland Extended Remix, sous son nom à rallonge se cache juste la version complète du titre.
Et on a aussi le droit à un deuxième CD d'un concert enregistré en 82 dans la mythique salle The Roxy à Hollywood. Je ne vais pas m'y attarder mais je peux dire que c'est un Live vraiment cool et bourré d'énergie.
Voilà on y est !
Billy Idol trouve enfin le succès et ça se comprend. C'est pas toujours facile de trouver ses marques après avoir quitter un groupe. Avec son véritable premier disque en solo, le chanteur montre à nouveau qu'il a bien plus de talent que son ancien groupe et surtout que les critiques de l'époque se plantaient totalement.
Mais alors va-t-il réussir à continuer dans sa lancée ? Pas besoin de faire de suspense...oui bien sûr que oui, ça va même être meilleur.
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Créée
le 7 sept. 2023
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