Des constantes et des variables
Une intro mémorable, et c'est parti. Quarante-six minutes de pur bonheur, où Gary Schyman réitère l'exploit de nous transporter comme rarement.
L'OST faisait déjà parfaitement son job in game, discrète quand il le fallait, lancinante et mélodieuse lors de scènes magnifiques, triste ou pleine de vie selon les circonstances, ou encore brutale et agressive lors des combats, avant d'atteindre une certaine apothéose lors de la longue séquence finale.
Hors jeu, la magie ne désemplit pas, et les fines notes du compositeur arrivent à nous ramener à Columbia, quand bien même nous n'y sommes plus depuis longtemps.
Après une introduction mémorable dont certains pourront se demander ce qu'elle fait dans l'OST (bon, en fait c'est parfaitement logique, mais chut), on enchaîne l'arrivée à Columbia, et les instants de découverte de la ville, avec notamment le premier "Will the Circle Be Unbroken". Un thème que l'on retrouvera d'ailleurs trois fois dans cette OST. Trois fois où il sonnera de manière étrangement similaire, mais en étant en même temps tout à fait différent. Ce sera d'ailleurs le cas de plusieurs thèmes, dont la parenté est évidente. Et pourtant, chacun d'entre eux évoque un seul évènement, un seul souvenir. Souvenir, vraiment, vous disiez ? Des constantes et des variables hum...
Cette OST démarre donc tranquillement, avant d'atteindre un premier sommet avec "The Girl in the Tower" et "Elizabeth", deux morceaux courts mais sensationnels. On retombe ensuite à du "simple très bon niveau", avant que "Let go" ne résonne dans votre casque. Et là, c'est le début d'une épopée incroyable, qui atteint le summum avec "AD". Et ce gong final... Inoubliable.
Le seul bémol provient des musiques de combat, efficaces in game, mais absolument inécoutables hors jeu, vous fracassant les tympans, de manière méthodique et rusée, mais vous les fracassant quand même. C'est un peu dommage.
A chaque fois que je la réécoute, cette OST me refait revivre mon aventure à Columbia, du début à la fin. Ses moments de volupté, ses découvertes, et toutes ses choses si extraordinaires qui lui sont propres... Mais également ses combats des fois longuets et pas optimaux, ses petits travers, tout ça. L'excellent est présent, mais le reste aussi. C'est tout le génie de la chose.
46 minutes pour Columbia, donc. 46 minutes pour Elizabeth. Pour Booker. Et pour tous les autres.
Allez, encore une fois :
http://www.youtube.com/watch?v=6GiKRkH5iH8