Life in the so-called Space Age
Cet album, cet album. Même si je considère Violator comme étant meilleur à très peu de choses près, cet album est quand même sans faille, que ce soit dans sa version Mute ou Sire d'ailleurs, avec les très bonnes pistes Black Day et Breathing In Fumes.
Black Celebration est parfait, sans défaut, d'une noirceur profonde mais d'une beauté quasi inégalée. Les paroles sont formidables, les arrangements sont sublimes, les samples sont géniaux (utiliser un moteur et des feux d'artifices pour Stripped, fallait y penser) et le tout est vraiment remarquable. La piste éponyme est la meilleure pour moi, mais le reste est tout aussi impeccable. L'ambiance pesante de Fly On The Windscreen, le rythme effréné de A Question of Time, la ballade A Question of Lust, la très sensuelle Stripped ou encore les paroles moqueuses et l'instrumental mirifique de New Dress font de Black Celebration l'un des meilleurs albums de tous les temps à mes yeux.
Black Celebration présente un Depeche Mode plus mature et beaucoup plus expérimenté. Les synthés kitsch de Speak & Spell ou A Broken Frame ont terminé leur transition déjà entamée avec Construction Time Again et confirmée avec Some Great Reward, et ont laissé la place à des synthés beaucoup plus modernes et sombres. Black Celebration nous dépeint un univers urbain, industriel et sombre et Depeche Mode nous fait voyager par le biais de Black Celebration dans ce décor. Black Celebration est sur la thématique très proche de Joy Division, mais la forme est complètement différente. Un tour de maître, clairement.