"Blood Stained Whore"

Black Fucking Cancer (BFC)... ça, c’est du blase, ou je ne m’y connais pas.
Premier album et premier coup d’éclat pour ce trio de Californie.

Sur une base de black brutal typé norvégien, le groupe n’étant pas fidèle à ses origines comme on pourrait s’y attendre, BFC s’impose grâce à des compos aussi longues que travaillées : la plus courte fait déjà cinq minutes trente, et la plus longue dépasse les douze minutes.

Il y a un schéma qu’on retrouve à plusieurs reprises sur cet album : une première moitié rentre-dedans avec un black brutal à la limite du bestial, suivie d’une seconde moitié complètement doomisée, d’une lourdeur de plomb, avec souvent un final qui n’en finit plus de finir. C’est sur cette partie qu’on peut parfois sentir quelques longueurs, notamment sur le titre le plus pléthorique.
Il y a aussi SinnRitualVoid, qui démarre avec la fin du titre précédent (larsen de guitare) et qui ne démarre qu’à quatre minutes trente. Par contre après, ça fait très mal.

Quelques titres qui figurent sur cet album étaient déjà sur leur démo. La démo avait un son crade, mais qui les desservait un peu. Ici, on a toujours un son assez rugueux, mais c’est plus net et plus puissant, ce qui leur va beaucoup mieux.
J’ai trouvé les parties up tempo particulièrement terribles et intenses. Comme sur le titre le plus long, Acid Ocean, qui propose une première moitié bien violente et variée, fuyant toute linéarité ; ce qui contraste d’autant plus avec la deuxième partie, lancinante et linéaire.

Pour la couv’, ce n’est pas précisé mais je crois reconnaître la patte de Girardi.

Un premier album qui tabasse bien. A défaut de réinventer quoi que ce soit, BFC nous offre son interprétation assez personnelle avec des morceaux particulièrement longs mais qui fonctionnent assez bien dans l’ensemble.

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