L’Andalousie teintée de macabre

Ahh Blasphemous, au-delà du fait que ce soit un des meilleurs metroidvania de la décennie, il possède certainement l’une des meilleurs ost de jeu-vidéo…!

Carlos Viola, compositeur espagnol ayant travaillé - avant Blasphemous - pour deux jeux, ce qui est assez peu pour être honnête. Heureusement pour nous, le studio (également espagnol) travaillant sur le jeu a eu la présence d’esprit de se rapprocher d’un compositeur ayant baigné dans la musique hispanique de manière générale. Ce qui est absolument nécessaire pour saisir l’ambiance du jeu et d’où viennent ses racines.

Puisqu’en effet, le jeu s’inspire très clairement du christianisme médiéval, principalement dans l’Andalousie chrétienne ! De grandes inspirations picturales, architecturales, spirituelles, ésotériques, et, surtout, musicales. Car ce qui donne cette profondeur si marquante dans Blasphemous, c’est bien sûr ce pixel art d’une beauté rare, son histoire très imagée, puisque tournant autour d’une entité/force plus ou moins perceptible nommée « Le Miracle », son constant rappel au désespoir ainsi qu’à la pénitence. Mais c’est également sa composition musicale !

C’est ce qui nous marque en premier, du moins après être entré dans le village d’Albero, aussi bien réconfortant que déprimant…la guitare est omniprésente dans tous les morceaux des différentes zones, c’est l’élément nous rappelant le plus facilement la musique andalouse, s’y ajoute parfois un violon et tout un tas d’autres sonorités apportant cette touche sombre, macabre qui n’est, à l’origine, pas présente dans ce type de musique. L’ost des différents boss sont marqués par de lourdes percussions et des violons plus chaotiques que jamais, laissant place à une expérimentations musicales, indispensables pour une ambiance pesante !

Non présents à la sortie du jeu, les différents DLC propose également des musiques de Carlos Viola absolument magnifiques!! (je me retiens de ne pas écrire entièrement en majuscules pour montrer à quel point cette œuvre musicale me fascine…), je mentionnerai le DLC Strife and Ruin qui reprend PARFAITEMENT le Voyage of Promise de Michiru Yamane dans un style Flamenco somptueux (une des seules ost qui n’est pas déprimante et sombre), ou encore Alcazar qui propose une petite ost (et un jeu) en 8-bit rendant si bien hommage à ces anciens jeux…

En bref, je ne m’attarderai pas plus que ça sur cette ost, je me répéterai inutilement et l’album (ou le jeu) parlera beaucoup mieux que moi, je vous laisse vous faire votre avis. Tout ce que je peux dire, c’est que de ma petite expérience de joueur, seules les ost des Castlevania, de Nier Replicant, d’Hollow Knight et de Super Metroid ont pu me surprendre aussi positivement, c’est dire le niveau !