J'ai attendu le truc en tant que "fan", Georgio a ce côté street mais sincère et sans les artifices habituels qui me plaît beaucoup.
Il kicke toujours aussi bien, mais comme d'hab ça kicke un peu sur n'importe quoi, des drums sorties de kits sans taff dessus et séquencé a la va vite, une guitare avec beaucoup de reverb et un filtre passe haut et quelques synthés planants style années 80 made in Jean Michel Jarre et on a la recette de beaucoup (trop) de morceaux de cet album. Les bienveillants diront que ça donne de la cohérence, je dirais que c'est un manque d’exigence dans le choix des prods.
Heureusement qu'on retrouve Diabi sur "Les anges déchus, les gens déçus" avec toujours ce style qui mêle sample de piano découpé à l'ancienne et des sonorités plus actuelles. Sur 6 avril 93 on retrouve encore le sale kicker qui a toujours de quoi parler de son coin de bitume, on découvrira un Georgio certes sincère et touchant mais qui s'échoue un peu dans les clichés mielleux en voulant frôler la poésie : "La solitude est belle, comme un cheval au galop, un soir de pleine lune"... Quand même Georgio déconne pas, y'avait beaucoup d'autres comparaisons possibles sans tomber la dedans... Mais on a vite fait de lui pardonner tant qu'il est touchant dans ces histoires.
Dans l'édition deluxe on retrouve le morceau de promo "Indomptable" encore produit par Diabi, ou il excelle dans ce qu'il fait de mieux, le kickage cru.
Mais c'est un bon album de transition, on sent qu'il évolue dans sa mentalité et on voit qu'il sait ou il veut aller.