Ça y est, Inquisition a battu son record avec ce septième album, avec un titre composé de neuf mots. On retrouve aussi des titres à rallonge tout au long de l'album, une grande spécialité du groupe.
Alors, quoi de neuf chez Dagon & Incubus inc. ? Ma foi, pas grand-chose.
Comme je l'ai déjà dit, ce serait plus que surprenant s'ils décidaient de faire autre chose que leur recette plus que rodée de black metal à l'ancienne, avec ces riffs bendés et à arpèges, hypnotiques et ce chant monocorde caractéristique.
Et c'est bien entendu pour ça qu'on s'intéresse à chacune de leurs nouvelles sorties.
Bloodshed... est donc dans le même esprit de toujours, avec son lot de riffs bien accrocheurs, comme sur le morceau Vortex..., mon morceau préféré de l'album avec son côté plus épique.
Il y a tout de même deux choses qui m'ont fait un peu tiquer et que j'ai moins apprécié notamment par rapport aux deux albums précédents : déjà, on a l'impression que le groupe a régressé ; les quelques nouvelles pistes explorées sur Obscure Verses... ont semble-t-il été abandonnées. Même si je n'attends pas d'Inquisition qu'il devienne un groupe de post ou de progressif, un peu de renouvellement dans la manière d'aborder les riffs ne nuit pas.
Par ailleurs, on ressent quand même des longueurs, surtout en deuxième moitié de disque. Et ça ne trompe pas : hormis le premier album (trop long, lui aussi), Bloodshed... est de loin l'album le plus copieux d'Inquisition. Je trouve que les morceaux mid tempo ne sont pas tout à fait à la hauteur des moments de gloire qui se nomment Desolate Funeral Chant et Joined By Dark Matter...
Il est clair que Bloodshed... va donner du grain à moudre aux détracteurs qui décrient l'immobilisme du groupe. Mais bon, qu'on les laisse râler ; nous, on n'aime pas Inquisition autrement que comme ça.
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