Réincarnation des années 70, la musique à l'état brut.
Quand Janis Joplin nous a quitté le 4 octobre 1970, suite à sa trop profonde communion avec son univers enfumant, on a du dire adieu à une des plus belle voix que le blues-rock ai connu.
Aujourd'hui, dans notre actuelle culture pop, cette époque est révolue, les gens ne croient plus en la musique pure et dure, il ne porte dans leur coeur que la forme du corps de la chanteuse, ou si c'est un homme, la forme du corps des putes présentes dans ces clips. Bref c'est pas le sujet.
Malgré celà, des MUSICIENS, et j'insiste sur ce terme, jouent encore et croient encore en la Musique, ils sont pour autant ignorés face à la merde qu'on injecte dans les oreilles des gens.
Pour illustrer le genre d'artiste qui rendent un grand hommage à ces temps oubliés, Blues PIlls est l'exemple idéal. Au coté de Kadavar, Mars Red Sky, Graveyard et de nombreux autres groupes récents, Blues Pills montre que l'on peut encore croire en cette musique des années 60-70.
Ce n'est pas parce que Led Zeppelin, Deep Purple, Janis Joplin, Jimmy Hendrix, The Who etc.. ne sont plus là qu'il faut négliger l'héritage d'une musique purement créée à partir de pas grand chose pour ensuite donner naissance à d’innombrables styles de musiques (plus ou moins convaincants).
Revenons-en à Blues Pills, leur univers à la croisée entre Led Zep et Big Brother and the Holding Company nous remonte au temps des hippies, qui en plus de créer une musique originale, innovante et percutante, avait des choses à dire, que se soit de la revendication ou une façon de voir le monde (avec ou sans substances, bien entendu).
L'album éponyme du groupe, une petite merveille, nous plonge dans cet univers que j'avais déjà adoré dans leurs EP. En plus de reprendre un son instrumental proche de Led Zep, Fleetwood Mac et Jimmy Hendrix, des éléments de rock assez lourd, voir stoner (à la Wolfmother) sont notables et très bien utilisés afin de renforcer la puissance de la musique.
Rajoutons à cette base la voix surpuissante d'Elin Larsson, qui donne des frissons à chaque note, à chaque morceaux, qu'il soit violent ou plutôt doux, cette voix transperce, comme le faisait la regrettée Janis Joplin (RIP).
De façon générale, sans misogynie, et de façon subjective, je n'aime pas les voix de femmes. Je ne retrouve généralement pas la puissance ou la sincérité que l'on trouve dans les voix d'hommes. (Il faut croire que je suis dégoutté de tout ce que j'ai pu entendre à la radio malheureusement). Mais là, il faut bien avouer que l'on n'entend pas des voix comme celle-là tout les jours, et ça fait vraiment plaisir à écouter, je sens une sincérité démesurée que je n'ai ressentie que dans le blues (pour les voix de femmes) pour le moment.
Petit bonus, le génialissime "tube" Devil Man a été enregistré différemment que dans l'EP précédent, démarrant par un solo simple et efficace.
Merci Blues PIlls, je ne vous souhaite qu'une chose : continuez ainsi ! Merci le Hellfest pour cette découverte et cette p**** de baffe !