Bringer of Drought
7.2
Bringer of Drought

Album de Phobocosm (2016)

A l’époque à laquelle j’avais écouté le premier méfait de Phobocosm, Deprived, j’avais catégorisé cet album comme « sortie Dark Descent standard » et je l’avais rapidement mis de côté.
Oui, parce qu’il s’agissait d’un death doomique assez classique, d’autant lorsqu’on suit assidûment les sorties du label. Rien ne semblait les faire sortir du lot, bien que la qualité fût au rendez-vous, comme souvent avec ce label.


Deux années ont passé, et j’ai quand même décidé de m’intéresser à leur dernier album en date, ce Bringer Of Drought.
D’emblée, on est frappé par la mention « full length » alors que cette galette ne comporte que quatre titres. Il faut dire que les titres longs sont leur spécialité, car c’était déjà le cas avec leur premier-né.


Paradoxalement, cet album apparaît comme plus concis et plus dense, alors qu’il mise principalement sur le mid et même doom tempo. Autant le premier contenait du death majoritairement mid et up tempo avec quelques passages bien ralentis comme il se doit, autant celui-ci fait tout l’inverse ; ce sont les passages rapides qui aèrent un death copieusement doomisé.


Et cette formule me va mieux. Les plans rapides donnent une vraie dynamique à leur propos. Je trouve aussi qu’ils arrivent à mieux accrocher leur auditoire sur les parties lentes, avec des riffs plus passionnants.


Là encore, il n’y a pas une différence flagrante entre les deux albums lors des premières écoutes. Mais à long terme, cette différence et suffisamment significative à mes oreilles pour que Bringer Of Drought suscite un intérêt plus grand que son prédécesseur.
La durée n’y est sans doute pas pour rien, car ce disque ne comporte pas vraiment de longueurs.


Ce disque est bon, ça ne fait aucun doute. Phobocosm ne s’est pas tout à fait débarrassé de son côté générique, mais le boulot est indéniablement bien fait et Bringer Of Drought est intéressant d’un bout à l’autre, en plus de proposer quelques moments particulièrement marquants.
Grâce à cet album, j'ai aussi pu me repencher sur son prédécesseur, qui méritait que je lui redonne une chance.


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Man_Gaut
7
Écrit par

Créée

le 28 juil. 2016

Critique lue 25 fois

Man Gaut

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