J'ai vraiment que ça à faire que d'écouter du Angèle, un soir de Noël... Ayant directement commencé avec cette réédition, je me suis mangée 1h de renvendications féministes mêlées à des genres de trips vaguement psychédéliques. En français et en anglais, quel plaisir (non, vaut mieux rester sur du francophone).
En gros, la meuf a une dent contre le patriarcat et le crie (non, elle n'a pas de voix) à tort et à travers tout au long de l'opus. Je veux bien dénoncer, mais à ce stade ça devient juste oppressant. Genre tu sors plus de chez toi de peur de subir un regard insistant quoi... psychose/ 20
Sinon, ses thématiques restent assez fouillies. Elle a des problèmes de sommeil (Insomnies), a la flemme... Euh, d'accord. Tout le monde a des insomnies, tout le monde procrastine... absolument rien d'original, ni de personnel. Disons aussi qu'elle le raconte avec une certaine platesse.
Reste plus que l'aspect instrumental pour relever le niveau. Et c'est clairement la force de cet album. Le mélange des genre est à la fois subtil et assez prononcé pour fournir un tout diversifié sans être hétéroclite. Angèle est touche à tout; du reggae (La thune), au rap (J'entends).
En somme, Angèle réitère sa marque de fabrique : revendications féministes couplées à une critique plus globale de la société, saupoudrées de sujets randoms à l'occasion. Le tout porté par une voix plus fredonnante que chantante sur des instrumentales entraînantes (quand elles y arrivent) et touches à tout. Après, reste plus qu'à adhérer et surtout, la supporter 1 heure... Brol premier du nom se suffisait, à mon sens, à lui-même. Je ne vois pas l'interêt d'en rajouter.