[...] De mon côté, j’affectionne bien plus justement un The Brand New Heavies plutôt qu’un Jamiroquai – quand bien même j’adore le premier album, Emergency On Planet Earth, de ce dernier – notamment via ce parti-pris de laisser bien plus de place à des consonances hip-hop, r’n'b et soul mâtinées de jazz funky. Et ce, même si cela semble à l’heure d’aujourd’hui un brin démodé, à l’image des albums plus anciens comme l’éponyme The Brand New Heavies et surtout Brother Sister. Parce que celui-ci est l’objet de la présente chronique d’une part, mais c’est surtout le plus gros classique du groupe quand bien même son prédécesseur a largement eu l’occasion de rentrer dans les esgourdes vu qu’il a tout de même connu trois sorties distinctes pour des versions différentes. Rien que cela. Quel intérêt ? Enregistrer le premier effort sorti originellement en 1990 avec une nouvelle vocaliste nommée N’Dea Davenport qui est d’ailleurs devenu la voix emblématique du combo malgré qu’elle n’y ait officié qu’entre 1990 et 1995 avant de voguer vers d’autres lieux et de rentrer plus ou moins au bercail depuis 2005 (chaque album sorti entre temps comptait par contre une voix différente) avant de le ressortir encore une fois avec une tracklist et des compositions remaniées.
Par chance et pour d’évidentes raisons pratiques, Brother Sister, lui, n’existe qu’en une seule monture. En même temps, il aurait été fort étonnant que cela soit le cas puisque de lui-même, il se suffit amplement. Ce n’est peut-être pas la perfection mais il s’en rapproche quand même grandement et ce, malgré le risque pris par le combo britannique d’avoir décidé de nous faire ingurgiter un sacré pavé. Quinze titres pour un total de pratiquement soixante-dix minutes, il fallait oser, d’autant plus pour un style qui met tout en œuvre afin de toucher le grand public. D’ordinaire, il est bien connu que lorsqu’on touche à la musique populaire, on s’accorde plutôt vers un format plutôt court (entre trente et quarante minutes en moyenne) où le schéma le plus fréquent est de construire un album autour de deux ou trois titres fédérateurs – diffusés d’ailleurs sur la bande FM de façon massive, à se demander si le harcèlement ne pointerait pas le bout de son nez – entrecoupés de pistes plus dispensables faisant davantage office de remplissage à défaut de posséder une réelle substance. Eh bien pour le cas de Brother Sister, on peut largement oublier cette théorie et nos éventuels à priori quant au choix d’un format si conséquent : les titres s’enchaînent sans aucun temps mort qualitatif. [...]
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