Il est nécessaire, je crois, pour aimer Asinine, de s'accoutumer à sa voix délivrée par technique de synthèse croisée qui transforme le contenu des paroles en ligne mélodique transversale, qui coupe en travers l'instru interminablement mélancolique et nécessite donc une écoute plus attentive. Le côté "bouillie verbale" signe, je crois, une espèce de démission, de perte de confiance dans l'épanchement soigné de ses regrets/douleurs, ou bien le chant n'est qu'un instrument "par défaut" découvert au hasard des expérimentations et qui n'a de fonction que secondaire, on attrape au vol certains mots, certaines répliques qui suffisent à se faire pilier de l'image (plus travaillée). Ça vaut l'effort.