Après l'énorme succès de Lungs, Florence Welch et sa machine reviennent avec une œuvre puissante et personnelle qui m'a totalement transporté du début jusqu'à la fin. Dès le classieux Only If For A Night, qui se charge de donner le la au disque, le titre passionne immédiatement par l'excellence de son traitement vocal, faisant (une fois encore) de Florence Welch une vocaliste mais surtout une mélodiste hors pair.
On comprend tout de suite que l'album sera plus posé, plus tendu que l'album précédent. Cela se confirme avec les titres suivants qui se révèlent être des trésors de variations et de subtilité d'interprétation avec une Florence limite en transe qui tourbillonne sur la harpe et les guitares de son groupe.
Les textes sont assez noirs, à la recherche de l'amour défunt où Miss Welch est prête à tous les sortilèges pour retrouver l'être désiré : incantations magiques ("Dis mon nom, que chaque couleur s'illumine!" sur Spectrum), suppliques sacrificielles ("Allonge moi, que le seul son ne soit que l'inondation" sur What the Water Gave Me), fantasmes de mort sublimés ("Je veux quitter mon corps, je veux perdre mon âme" sur Leave My Body) avec tout de même des élans pop gorgés de soleil soul avec notamment Shake it Out, Lover to Lover ou encore Heartlines.
Même si Ceremonials s'avère moins immédiat que Lungs, il laisse très vite apparaître des atouts plus emballant sur le long terme. C'est pour ces raisons que je vénère cet album et qu'il a pris une place importante voire indispensable dans ma discographie.